Opération lobbying... Comment faire du Nord - Pas-de-Calais le centre ouest européen de la logistique ? La CCI de région vient d'adopter son premier schéma sectoriel et propose 21 actions.
Un document de 210 pages, des dizaines d'annexes, de graphiques et 21 actions... Le schéma sectoriel « Gestion des équipements portuaires et aéroportuaires » que vient d'adopter la chambre de commerce et d'industrie de région Nord - Pas-de-Calais est un inventaire complet du poids logistique de notre région.
> Document stratégique. C'est surtout un « document stratégique » comme le rappelle le président de la CCIR, Philippe Vasseur.
Les quatre CCI territoriales du Nord - Pas-de-Calais qui gèrent déjà les ports maritimes de Boulogne et Calais, les neuf ports intérieurs et les trois aéroports (dont celui de Lille-Lesquin), entendent bien conserver ce champ de compétence. Un enjeu tout autant économique que politique au moment où la libéralisation des échanges rebat les cartes des grands équipements.
> Nos atouts. Avec ses 550 kilomètres d'autoroutes, ses 1 552 kilomètres de voies ferrées, ses 145 kilomètres de littoral et ses trois grands ports maritimes (dont le premier port de pêche français et le premier port de voyageurs), son aéroport qui ambitionne les 1,8 million de passagers, notre région a des atouts indéniables. Mais notre situation exceptionnelle est aussi menacée par les grandes plateformes de la région parisienne, de la Belgique et des Pays-Bas.
Le schéma sectoriel de la CCIR propose donc 21 actions concrètes pour « promouvoir le développement de la logistique, renforcer la compétitivité des ports, conforter le rôle de la voie d'eau, accroître l'accessibilité aérienne et mutualiser les moyens ».
> Fusion des ports ? Pour Jean-Marc Puissesseau, président de la CCI Côte d'Opale, l'une des priorités est de « regrouper dans une concession unique les ports de Calais et de Boulogne ». L'appel d'offres pourrait être lancé d'ici à la fin de l'année. Une ambition à mettre en parallèle avec celle du développement de Calais 2015 et le renforcement de la pêche et de la plaisance à Boulogne, avec 1 200 à 1 400 anneaux supplémentaires pour les bateaux de plaisance.
Quant au port maritime de Dunkerque, actuellement géré par l'État, Philippe Vasseur pense que la question de sa décentralisation « se posera à terme ».
> Voies d'eau. L'enjeu colossal du canal Seine - Nord ne peut que conforter le rôle de la voie d'eau. « Notre ambition est de créer deux sociétés pour renforcer les synergies dans le développement des ports intérieurs entre eux et les ports maritimes ».
> L'avenir de la BA 103. Une piste d'aérodrome gros porteur et 250 hectares de terrain qui vont être remis pour l'euro symbolique à qui voudra s'en occuper... La région peut-elle passer à côté de l'immense potentiel représenté par la BA 103 à Cambrai, abandonnée par l'armée à partir de 2012 ? « On ne peut pas sacrifier un tel équipement », s'enflamme Francis Aldebert, président de la CCI Grand Hainaut. L'ambition consulaire est de s'impliquer dans la transformation de la base aérienne 103 en plateforme dédiée au fret. « Il faut que la BA 103 soit mise au service de l'économie, renchérit Philippe Vasseur. On ne construira plus d'aéroport en France. On a ici un outil unique autour duquel peuvent se développer des milliers d'emplois ». Vaste ambition. •
Les quatre CCI territoriales du Nord - Pas-de-Calais qui gèrent déjà les ports maritimes de Boulogne et Calais, les neuf ports intérieurs et les trois aéroports (dont celui de Lille-Lesquin), entendent bien conserver ce champ de compétence. Un enjeu tout autant économique que politique au moment où la libéralisation des échanges rebat les cartes des grands équipements.
> Nos atouts. Avec ses 550 kilomètres d'autoroutes, ses 1 552 kilomètres de voies ferrées, ses 145 kilomètres de littoral et ses trois grands ports maritimes (dont le premier port de pêche français et le premier port de voyageurs), son aéroport qui ambitionne les 1,8 million de passagers, notre région a des atouts indéniables. Mais notre situation exceptionnelle est aussi menacée par les grandes plateformes de la région parisienne, de la Belgique et des Pays-Bas.
Le schéma sectoriel de la CCIR propose donc 21 actions concrètes pour « promouvoir le développement de la logistique, renforcer la compétitivité des ports, conforter le rôle de la voie d'eau, accroître l'accessibilité aérienne et mutualiser les moyens ».
> Fusion des ports ? Pour Jean-Marc Puissesseau, président de la CCI Côte d'Opale, l'une des priorités est de « regrouper dans une concession unique les ports de Calais et de Boulogne ». L'appel d'offres pourrait être lancé d'ici à la fin de l'année. Une ambition à mettre en parallèle avec celle du développement de Calais 2015 et le renforcement de la pêche et de la plaisance à Boulogne, avec 1 200 à 1 400 anneaux supplémentaires pour les bateaux de plaisance.
Quant au port maritime de Dunkerque, actuellement géré par l'État, Philippe Vasseur pense que la question de sa décentralisation « se posera à terme ».
> Voies d'eau. L'enjeu colossal du canal Seine - Nord ne peut que conforter le rôle de la voie d'eau. « Notre ambition est de créer deux sociétés pour renforcer les synergies dans le développement des ports intérieurs entre eux et les ports maritimes ».
> L'avenir de la BA 103. Une piste d'aérodrome gros porteur et 250 hectares de terrain qui vont être remis pour l'euro symbolique à qui voudra s'en occuper... La région peut-elle passer à côté de l'immense potentiel représenté par la BA 103 à Cambrai, abandonnée par l'armée à partir de 2012 ? « On ne peut pas sacrifier un tel équipement », s'enflamme Francis Aldebert, président de la CCI Grand Hainaut. L'ambition consulaire est de s'impliquer dans la transformation de la base aérienne 103 en plateforme dédiée au fret. « Il faut que la BA 103 soit mise au service de l'économie, renchérit Philippe Vasseur. On ne construira plus d'aéroport en France. On a ici un outil unique autour duquel peuvent se développer des milliers d'emplois ». Vaste ambition. •
PAR JEAN-MARC PETIT
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