Notre rêve est d’atteindre 50 m3 par camion … »
Stratégies Logistique a profité de la refonte de la charte Transport et Logistique d’Auchan, unique en son genre, pour poser quelques questions à Dominique Carlier, manifestement préoccupé par la question des transports dans la supply chain des hypermarchés Auchan.
Stratégies Logistique : Quels sont les chantiers d’Auchan en matière de logistique ?
Dominique Carlier : « Pour assurer l’approvisionnement de nos hypermarchés sur l’ensemble des familles de produits, nous disposons de quarante plateformes en France. Depuis quelques années se développent de nouveaux formats : les Drives, Les Halles d’Auchan et maintenant l’enseigne City à Tourcoing : Cela nous oblige à revoir nos process de préparation et de livraison.
Nous travaillons également à la réduction des stocks par la tension des flux, et donc le développement du cross dock. »
SL : Avec des entrepôts mutualisés comme le fait une autre enseigne ?
DC : « Non, dans le cas où le fournisseur n’est pas en mesure d’assurer la livraison en flux tendu, nous lui proposons d’organiser l’enlèvement des marchandises avec des solutions de multi-pick, comme cela existe pour les produits frais. L’essentiel de nos fournisseurs de vin sont en enlèvement, afin d’améliorer les taux de service, les fréquences et les délais. Ce système se développe sur les épiceries, sur les produits d’entretien et la parfumerie. »
SL : Mais la mutualisation vous intéresse tout de même ?
DC : « Certains de nos fournisseurs ont en effet un stock mutualisé, par exemple chez le prestataire Logismark à Orléans, qui regroupe environ 25 PMEs, pour lesquelles nous coordonnons les approvisionnements. Mais c’est une solution complémentaire au multipick. »
SL : Combien de vos entrepôts sont prestés ?
DC : « Nous disposons de trente entrepôts prestés. Notre politique est de conserver une dizaine de sites en propre. Ils sont notre école de formation pour nos collaborateurs. Cela nous permet d’étalonner nos niveaux de services et de coûts, et de tester des innovations. »
SL : En matière de logistique urbaine et fluviale, avez-vous des projets ?
DC : « Nous livrons majoritairement des hypermarchés situés en périphérie des villes : nous sommes donc pour l’instant peu concernés par les problématiques de Logistique urbaine. Cependant, certains nouveaux magasins s’ouvrent en centre ville, comme Auchan City à Tourcoing : Nous devons étudier de nouvelles solutions de livraison, par porteurs au lieu de semi remorques par exemple.
Nous utilisons le transport fluvial pour assurer les transferts de conteneurs de produits importés non alimentaires depuis les ports maritimes jusque dans les ports intérieurs : du Havre à Paris, de Dunkerque au port de Lille et de Marseille à Lyon. »
SL : Quelles sont vos actions en matière de développement durable ?
DC : « Nous suivons depuis 10 ans le ratio de consommation de carburant au mètre cube transporté. Globalement, nous avons gagné 3% par an sur cette période.
Notre feuille de route est de poursuivre sur la même tendance. Aujourd’hui, nous chargeons environ 35 m3 dans chaque camion. Notre rêve est d’arriver à 50 M3 en 2015, avec des camions à double lisses ou avec des contenants spécifiques comme l’a réalisé l’industrie automobile : par exemple des box pliables. »
SL : Avez-vous des projets informatiques qui vous permettront d’améliorer la performance de votre logistique ?
DC : « Dans le domaine du transport, nous disposons d’un logiciel d’affrètement. Nous testons actuellement un outil d’optimisation de tournées car nous voulons réduire les kilomètres à vide… tout en tenant compte des contraintes horaires des magasins.
Par ailleurs, nous voulons pouvoir informer en temps réel les réceptions magasins des heures d’arrivée des camions, et surtout des retards éventuels. Certains transporteurs disposent de systèmes de géo-localisation, qui permettent de répondre à cette attente. La tension des flux demande des suivis de plus en plus précis.
Pour la partie Logistique, nous utilisons Infolog de Generix pour les produits secs, et Logistar dans le domaine du frais. Grace à ces outils, nous cherchons à informatiser toutes les opérations dans les plate formes, et donc à synchroniser les flux d’information et les flux physiques. »
Stratégies Logistique : Quels sont les chantiers d’Auchan en matière de logistique ?
Dominique Carlier : « Pour assurer l’approvisionnement de nos hypermarchés sur l’ensemble des familles de produits, nous disposons de quarante plateformes en France. Depuis quelques années se développent de nouveaux formats : les Drives, Les Halles d’Auchan et maintenant l’enseigne City à Tourcoing : Cela nous oblige à revoir nos process de préparation et de livraison.
Nous travaillons également à la réduction des stocks par la tension des flux, et donc le développement du cross dock. »
SL : Avec des entrepôts mutualisés comme le fait une autre enseigne ?
DC : « Non, dans le cas où le fournisseur n’est pas en mesure d’assurer la livraison en flux tendu, nous lui proposons d’organiser l’enlèvement des marchandises avec des solutions de multi-pick, comme cela existe pour les produits frais. L’essentiel de nos fournisseurs de vin sont en enlèvement, afin d’améliorer les taux de service, les fréquences et les délais. Ce système se développe sur les épiceries, sur les produits d’entretien et la parfumerie. »
SL : Mais la mutualisation vous intéresse tout de même ?
DC : « Certains de nos fournisseurs ont en effet un stock mutualisé, par exemple chez le prestataire Logismark à Orléans, qui regroupe environ 25 PMEs, pour lesquelles nous coordonnons les approvisionnements. Mais c’est une solution complémentaire au multipick. »
SL : Combien de vos entrepôts sont prestés ?
DC : « Nous disposons de trente entrepôts prestés. Notre politique est de conserver une dizaine de sites en propre. Ils sont notre école de formation pour nos collaborateurs. Cela nous permet d’étalonner nos niveaux de services et de coûts, et de tester des innovations. »
SL : En matière de logistique urbaine et fluviale, avez-vous des projets ?
DC : « Nous livrons majoritairement des hypermarchés situés en périphérie des villes : nous sommes donc pour l’instant peu concernés par les problématiques de Logistique urbaine. Cependant, certains nouveaux magasins s’ouvrent en centre ville, comme Auchan City à Tourcoing : Nous devons étudier de nouvelles solutions de livraison, par porteurs au lieu de semi remorques par exemple.
Nous utilisons le transport fluvial pour assurer les transferts de conteneurs de produits importés non alimentaires depuis les ports maritimes jusque dans les ports intérieurs : du Havre à Paris, de Dunkerque au port de Lille et de Marseille à Lyon. »
SL : Quelles sont vos actions en matière de développement durable ?
DC : « Nous suivons depuis 10 ans le ratio de consommation de carburant au mètre cube transporté. Globalement, nous avons gagné 3% par an sur cette période.
Notre feuille de route est de poursuivre sur la même tendance. Aujourd’hui, nous chargeons environ 35 m3 dans chaque camion. Notre rêve est d’arriver à 50 M3 en 2015, avec des camions à double lisses ou avec des contenants spécifiques comme l’a réalisé l’industrie automobile : par exemple des box pliables. »
SL : Avez-vous des projets informatiques qui vous permettront d’améliorer la performance de votre logistique ?
DC : « Dans le domaine du transport, nous disposons d’un logiciel d’affrètement. Nous testons actuellement un outil d’optimisation de tournées car nous voulons réduire les kilomètres à vide… tout en tenant compte des contraintes horaires des magasins.
Par ailleurs, nous voulons pouvoir informer en temps réel les réceptions magasins des heures d’arrivée des camions, et surtout des retards éventuels. Certains transporteurs disposent de systèmes de géo-localisation, qui permettent de répondre à cette attente. La tension des flux demande des suivis de plus en plus précis.
Pour la partie Logistique, nous utilisons Infolog de Generix pour les produits secs, et Logistar dans le domaine du frais. Grace à ces outils, nous cherchons à informatiser toutes les opérations dans les plate formes, et donc à synchroniser les flux d’information et les flux physiques. »
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