Le secteur de la logistique au Maroc s'est doté d'une nouvelle stratégie nationale, qui vient accompagner les plans sectoriels déjà mis en œuvre, conférant ainsi une dimension transversale et intégrée à la compétitivité du tissu économique national.
La stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique, qui a fait l'objet du contrat-programme 2010-2015, signé mardi à Mohammedia sous la présidence de S.M. le Roi Mohammed VI, prévoit de réduire les coûts logistiques de 20 à 15% du PIB, soit le même ratio des pays émergents, comme le Brésil et le Mexique.
Portant notamment sur la réalisation de 70 plates-formes logistiques dans plusieurs villes (2.080 ha) d'ici 2015, la nouvelle stratégie logistique du Royaume, qui est en phase avec le choix irréversible de l'ouverture de l'économie nationale, ambitionne d'accélérer la croissance économique de 0,5 point de PIB par an, soit 5 points de PIB en 10 ans.
Ces améliorations devraient générer une plus value économique directe de 20 milliards de dirhams (MMDH) et globale (directe et indirecte) de 40 MMDH sur la même période, un investissement de 60 MMDH, dont les deux tiers par le secteur privé, et la création de 36.000 nouveaux emplois d'ici 2015 et environ 100.000 à l'accomplissement de la stratégie 15 ans plus tard.
Accompagnement des plans sectoriels
La stratégie logistique, dont les grandes lignes ont été présentées mardi à Mohammedia devant S.M. le Roi, par le ministre l'Equipement et des Transports, Karim Ghellab, vient compléter et accompagner les plans sectoriels lancés au Maroc comme «Maroc vert», Emergence, Halieutis, Rawaj et la «stratégie énergétique», qui ont pour objet d'accroître la compétitivité de l'économie nationale et de la hisser aux meilleurs standards internationaux, en particulier pour les métiers mondiaux du Maroc.
Ces objectifs ne pourront pas être atteints si les points de compétitivité acquis par les stratégies sectorielles sont perdus par une chaîne logistique non performante recréant des surcoûts et des pertes de délais à l'amont (importation des intrants) et à l'aval (exportation des produits et distribution domestique) des phases de production (industrielle, agricole, pêche, etc.).
La nouvelle stratégie logistique, qui vise à mieux gérer et de façon optimale les flux grandissants de marchandises tant à l'import qu'à l'export, se veut donc un maillon essentiel de toutes ces stratégies sectorielles et leur clé de voûte pour servir directement les intérêts des opérateurs économiques et renforcer leur compétitivité.
Formidable enjeu de promotion sociale
Pour une meilleure mise en œuvre, la nouvelle stratégie va s'accompagner d'un plan de formation, qui concernerait 61.000 personnes d'ici 2015 et 173.000 personnes tout le long de son développement, ce qui contribuerait à la réduction des écarts sociaux et au renforcement de la classe moyenne.
Recélant un formidable enjeu de promotion sociale pour les demandeurs d'emplois issus de milieux sociaux défavorisés et ayant peu ou pas de qualification professionnelle, la nouvelle Stratégie peut être aussi l'occasion d'intégrer dans le secteur formel de jeunes compétences, qui s'expriment et réussissent aujourd'hui dans l'économie et la technologie informelle, en leur donnant les moyens d'un meilleur épanouissement.
Déclinée en un réseau de plateformes interconnectées à l'échelle nationale, la nouvelle Stratégie aura un effet positif sur le pouvoir d'achat des citoyens, à travers la rationalisation et la simplification de la gestion des flux de marchandises, notamment des produits de consommation de base et autres produits qu'ils soient importés ou produits au Maroc.
La baisse des coûts logistiques se traduira par une meilleure maîtrise des prix de ventes aux consommateurs, une réduction des intermédiaires et de la spéculation dans le commerce et la distribution et une défense du pouvoir d'achat des consommateurs et des citoyens.
Globalement, la nouvelle Stratégie logistique s'appuie sur le développement qu'ont connu les infrastructures de base au cours de la dernière décennie dans le cadre de la politique des grands chantiers conduite par S.M. le Roi Mohammed VI.
Les complexes portuaires Tanger-Med et Nador West Med, Safi et Dakhla en cours d'étude, les développements ferroviaires connectant ces ports, le développement des aéroports au Hub de Casablanca et dans les régions et le développement du réseau autoroutier, qui connectera en 2015 toutes les villes de plus de 400.000 habitants avec 1.800 km, constituent les éléments les plus apparents de cette politique et de sa cohérence.
Elle s'appuie aussi sur la libéralisation et la redéfinition du cadre institutionnel dans le secteur des transports en particulier de marchandises, devenu depuis 2007 largement ouvert à la compétition économique, par la mise en œuvre de plusieurs réformes concernant les ports, le transport maritime, le transport routier et le transport ferroviaire.
Strategie logistique
Un impact appréciable sur l'environnement
A travers l'organisation du transport et des flux de marchandises autour de plateformes logistiques directement connectées aux ports et aux infrastructures autoroutières et ferroviaires et à proximité des sites de production et de consommation, la Stratégie logistique permettra une régulation du transport de marchandises par camion, en particulier dans les villes et une diminution de la congestion dans les centres villes en limitant les flux urbains aux camions de petits tonnages pour l'approvisionnement.
Cette nouvelle organisation est de nature à permettre une rupture avec les pratiques actuelles de circulation de porte-conteneurs ou autres semi-remorques des grands tonnages et de stationnement en centres villes et dans les quartiers urbains très denses, réconciliant ainsi les habitants des grandes villes avec leur espace urbain et leur environnement.
La nouvelle stratégie logistique aura également un impact très appréciable sur l'environnement puisqu'elle permettra une diminution de 35% des émissions de CO2 liées au transport de marchandises, contribuant ainsi aux objectifs d'amélioration de la politique environnementale.
Fruit d'une approche partenariale entre l'Etat et le secteur privé, la Stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique est promise à un avenir meilleur dans la mesure où le Maroc se trouve actuellement dans un stade intermédiaire en termes de logistique, caractéristique des pays émergeants, avec un fort potentiel de développement, une offre de services logistiques encore variable en termes de coût, de qualité et de délai, une demande des opérateurs en moyenne peu sophistiquée et un manque d'infrastructures spécialisées sur certains flux.
Par MAP
La stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique, qui a fait l'objet du contrat-programme 2010-2015, signé mardi à Mohammedia sous la présidence de S.M. le Roi Mohammed VI, prévoit de réduire les coûts logistiques de 20 à 15% du PIB, soit le même ratio des pays émergents, comme le Brésil et le Mexique.
Portant notamment sur la réalisation de 70 plates-formes logistiques dans plusieurs villes (2.080 ha) d'ici 2015, la nouvelle stratégie logistique du Royaume, qui est en phase avec le choix irréversible de l'ouverture de l'économie nationale, ambitionne d'accélérer la croissance économique de 0,5 point de PIB par an, soit 5 points de PIB en 10 ans.
Ces améliorations devraient générer une plus value économique directe de 20 milliards de dirhams (MMDH) et globale (directe et indirecte) de 40 MMDH sur la même période, un investissement de 60 MMDH, dont les deux tiers par le secteur privé, et la création de 36.000 nouveaux emplois d'ici 2015 et environ 100.000 à l'accomplissement de la stratégie 15 ans plus tard.
Accompagnement des plans sectoriels
La stratégie logistique, dont les grandes lignes ont été présentées mardi à Mohammedia devant S.M. le Roi, par le ministre l'Equipement et des Transports, Karim Ghellab, vient compléter et accompagner les plans sectoriels lancés au Maroc comme «Maroc vert», Emergence, Halieutis, Rawaj et la «stratégie énergétique», qui ont pour objet d'accroître la compétitivité de l'économie nationale et de la hisser aux meilleurs standards internationaux, en particulier pour les métiers mondiaux du Maroc.
Ces objectifs ne pourront pas être atteints si les points de compétitivité acquis par les stratégies sectorielles sont perdus par une chaîne logistique non performante recréant des surcoûts et des pertes de délais à l'amont (importation des intrants) et à l'aval (exportation des produits et distribution domestique) des phases de production (industrielle, agricole, pêche, etc.).
La nouvelle stratégie logistique, qui vise à mieux gérer et de façon optimale les flux grandissants de marchandises tant à l'import qu'à l'export, se veut donc un maillon essentiel de toutes ces stratégies sectorielles et leur clé de voûte pour servir directement les intérêts des opérateurs économiques et renforcer leur compétitivité.
Formidable enjeu de promotion sociale
Pour une meilleure mise en œuvre, la nouvelle stratégie va s'accompagner d'un plan de formation, qui concernerait 61.000 personnes d'ici 2015 et 173.000 personnes tout le long de son développement, ce qui contribuerait à la réduction des écarts sociaux et au renforcement de la classe moyenne.
Recélant un formidable enjeu de promotion sociale pour les demandeurs d'emplois issus de milieux sociaux défavorisés et ayant peu ou pas de qualification professionnelle, la nouvelle Stratégie peut être aussi l'occasion d'intégrer dans le secteur formel de jeunes compétences, qui s'expriment et réussissent aujourd'hui dans l'économie et la technologie informelle, en leur donnant les moyens d'un meilleur épanouissement.
Déclinée en un réseau de plateformes interconnectées à l'échelle nationale, la nouvelle Stratégie aura un effet positif sur le pouvoir d'achat des citoyens, à travers la rationalisation et la simplification de la gestion des flux de marchandises, notamment des produits de consommation de base et autres produits qu'ils soient importés ou produits au Maroc.
La baisse des coûts logistiques se traduira par une meilleure maîtrise des prix de ventes aux consommateurs, une réduction des intermédiaires et de la spéculation dans le commerce et la distribution et une défense du pouvoir d'achat des consommateurs et des citoyens.
Globalement, la nouvelle Stratégie logistique s'appuie sur le développement qu'ont connu les infrastructures de base au cours de la dernière décennie dans le cadre de la politique des grands chantiers conduite par S.M. le Roi Mohammed VI.
Les complexes portuaires Tanger-Med et Nador West Med, Safi et Dakhla en cours d'étude, les développements ferroviaires connectant ces ports, le développement des aéroports au Hub de Casablanca et dans les régions et le développement du réseau autoroutier, qui connectera en 2015 toutes les villes de plus de 400.000 habitants avec 1.800 km, constituent les éléments les plus apparents de cette politique et de sa cohérence.
Elle s'appuie aussi sur la libéralisation et la redéfinition du cadre institutionnel dans le secteur des transports en particulier de marchandises, devenu depuis 2007 largement ouvert à la compétition économique, par la mise en œuvre de plusieurs réformes concernant les ports, le transport maritime, le transport routier et le transport ferroviaire.
Strategie logistique
Un impact appréciable sur l'environnement
A travers l'organisation du transport et des flux de marchandises autour de plateformes logistiques directement connectées aux ports et aux infrastructures autoroutières et ferroviaires et à proximité des sites de production et de consommation, la Stratégie logistique permettra une régulation du transport de marchandises par camion, en particulier dans les villes et une diminution de la congestion dans les centres villes en limitant les flux urbains aux camions de petits tonnages pour l'approvisionnement.
Cette nouvelle organisation est de nature à permettre une rupture avec les pratiques actuelles de circulation de porte-conteneurs ou autres semi-remorques des grands tonnages et de stationnement en centres villes et dans les quartiers urbains très denses, réconciliant ainsi les habitants des grandes villes avec leur espace urbain et leur environnement.
La nouvelle stratégie logistique aura également un impact très appréciable sur l'environnement puisqu'elle permettra une diminution de 35% des émissions de CO2 liées au transport de marchandises, contribuant ainsi aux objectifs d'amélioration de la politique environnementale.
Fruit d'une approche partenariale entre l'Etat et le secteur privé, la Stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique est promise à un avenir meilleur dans la mesure où le Maroc se trouve actuellement dans un stade intermédiaire en termes de logistique, caractéristique des pays émergeants, avec un fort potentiel de développement, une offre de services logistiques encore variable en termes de coût, de qualité et de délai, une demande des opérateurs en moyenne peu sophistiquée et un manque d'infrastructures spécialisées sur certains flux.
Par MAP
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