Le constructeur d'automobiles français Renault retrouve la croissance. Mardi 21 janvier, le groupe a présenté des résultats commerciaux mondiaux en hausse de 3,1 %, à 2,6 millions d'unités vendues pour l'année 2013.
En 2012, le groupe avait vu ses ventes reculer de 6,3 %, à 2,55 millions. L'an passé, Renault a donc fait mieux que PSA Peugeot Citroën, son concurrent hexagonal, qui a dévoilé, lundi, des immatriculations en baisse de 4,9 %, à 2,8 millions d'unités. Pour autant, Renault ne renoue pas avec le record historique, établi en 2011, quand le groupe avait vendu plus de 2,7 millions de véhicules.
Par ailleurs, pour un constructeur qui se veut mondial, la performance reste basse par rapport aux principaux concurrents internationaux, certes moins centrés sur l'Europe, qui commercialisent entre 4 et 6 millions de véhicules chaque année.
La situation s'améliore en Europe : en 2013, Renault a retrouvé un peu lesourire sur le Vieux Continent, où il réalise 49,5% de ses ventes. Alors que l'ensemble du marché en Europe, tous constructeurs confondus, a reculé de 1,7 %, le groupe y a accru ses ventes de 2,4 %.
Le succès de l'entrée de gamme : la progression sur le Vieux Continent est due, notamment, à la croissance de près de 20 % de la « gamme entry » (entrée de gamme). Celle-ci est commercialisée en Europe – et sur le pourtour méditerrannéen – sous la marque Dacia.
De manière générale, Renault est d'ailleurs porté dans le monde par le succès de cette entrée de gamme. Sur 2,6 millions de véhicules vendus, le groupe a écoulé plus de 1 million de voitures low cost, soit plus de 41 % de ses ventes, quand ce créneau était encore inexistant il y a dix ans.
Ainsi, en Russie, son troisième marché derrière la France et le Brésil, le groupe a vu ses ventes bondir de 10,7 % grâce à son Duster, un faux 4 × 4 urbain, alors que le marché russe se rétractait de 5,9 %. Il y a écoulé plus de 210 000 véhicules. Pour Renault, la Russie talonne désormais le Brésil, où il a commercialisé, en 2013, 236 000 voitures, essentiellement des Sandero et des Duster.
Fort développement en Amérique du sud, dans les pays méditerrannéens et en Asie : avec 15,4 % de part de marché en Argentine, 17 % en Turquie, 26 % en Algérie, et 38% au Maroc, Renault multiplie les succès.
En Asie, Renault a subi le retrait d'Iran, le privant de 64 500 ventes en 2013. Cependant, le continent reste prometteur. Avec son Duster, le groupe poursuit sa conquête de l'Inde où il a réalisé 65 000 ventes l'an dernier, une hausse de 83,1% sur un an.
- Philippe Jacqué
Journaliste au Monde
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