La signature doit avoir lieu au courant du premier trimestre. Massification des flux, accompagnement des opérateurs à forte valeur ajoutée et soutien de la professionnalisation du secteur sont les principaux objectifs. L’Etat espère réduire le coût de la logistique des matériaux et alléger ainsi la facture des constructions, qu’il s’agisse d’infrastructures ou de logements.
Et si la stratégie logistique contribuait à rendre l’acquisition de vos logements plus accessible ? C’est bien possible, si l’on en croit les objectifs que se fixe l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) et son ministère de tutelle à travers le contrat d’application pour l’amélioration de la compétitivité logistique des flux de matériaux de construction. Ce dernier vient en effet d’être transmis aux professionnels du secteur pour consultation. Ils devront soumettre leurs propositions à la mi-janvier en vue d’une signature du contrat final entre l’Etat et la CGEM au courant de ce premier trimestre 2014. Il s’agit là du quatrième contrat d’application qui est soumis aux professionnels en l’espace de quelques semaines seulement, après ceux relatifs à la distribution interne, à la formation et aux flux import-export. Depuis quelques mois, l’AMDL met en effet les bouchées doubles pour rattraper le retard accusé dans la mise en œuvre de la stratégie. Cette accélération passe par l’activation du chantier lié aux différents contrats d’application qui doivent traduire les axes du contrat programme 2010-2015 en mesures concrètes. L’espoir de l’AMDL est de pouvoir les finaliser durant ce premier trimestre pour que la mise en œuvre des mesures sur le terrain démarre durant ces premiers mois de 2014.
Le projet de contrat d’application pour l’amélioration de la compétitivité logistique des flux de matériaux de construction soumis aux professionnels est particulièrement stratégique puisqu’il concerne un des secteurs les plus pesants sur la compétitivité logistique du Royaume. «En 2013, les flux de matériaux de construction représentent en volume le premier flux du Royaume», peut-on lire dans le document que La Vie éco a consulté. En tout, ce sont 200 millions de tonnes de matériaux de carrières, 30 millions de tonnes de matériaux de gros-œuvres et 10 millions de tonnes pour les matériaux de second-œuvre qui sont transportés annuellement sur les routes nationales.
Au delà de l’importance des volumes, ce sont particulièrement les conditions de transport des matériaux qui imposent aujourd’hui la mise en place d’une stratégie logistique proprement dédiée au secteur de la construction. En effet, selon les estimations des professionnels, 97% des matériaux transportés transitent par des camions dans des conditions qui ne correspondent pas forcément aux standards de protection de l’environnement, de sécurité et de qualité. De plus, l’importance de ce contrat d’application découle de la volonté des différentes parties de réduire considérablement les coûts logistiques évalués à plus de 15% de la valeur globale des matériaux. Les pouvoirs publics espèrent ainsi contribuer au renforcement du pouvoir d’achat des ménages à l’acquisition ou à la construction de logements et ce, en permettant une réduction des coûts y afférents. Il en est de même pour l’optimisation des budgets des administrations chargées de la construction d’infrastructures publiques.
Pour y parvenir, l’Etat et le secteur privé devront s’engager sur la mise en œuvre de 13 actions prioritaires, réparties en trois axes majeurs. Le premier traite de la massification des flux depuis les zones de production et d’import vers les zones des chantiers de construction, en passant par les plateformes, dédiées exclusivement à ce secteur, prévues dans la stratégie nationale de la logistique. Les actions arrêtées dans cet axe concernent donc l’engagement de l’Etat à mettre à la disposition des opérateurs de la distribution un foncier à prix abordable. Jusque-là, ce volet était particulièrement problématique dans le sens où le mouvement de structuration qu’a connu ce maillon de la chaîne depuis les années 2000 s’est accompagné par des besoins plus importants de zones de stockages, qui n’ont pu être assouvis en raison du déficit en foncier dans plusieurs régions du Royaume. Si l’on en croit les rédacteurs du projet de contrat d’application, la mise à disposition du foncier est l’une des doléances qui revient le plus lors des discussions avec les professionnels.
Le projet de contrat d’application pour l’amélioration de la compétitivité logistique des flux de matériaux de construction soumis aux professionnels est particulièrement stratégique puisqu’il concerne un des secteurs les plus pesants sur la compétitivité logistique du Royaume. «En 2013, les flux de matériaux de construction représentent en volume le premier flux du Royaume», peut-on lire dans le document que La Vie éco a consulté. En tout, ce sont 200 millions de tonnes de matériaux de carrières, 30 millions de tonnes de matériaux de gros-œuvres et 10 millions de tonnes pour les matériaux de second-œuvre qui sont transportés annuellement sur les routes nationales.
Au delà de l’importance des volumes, ce sont particulièrement les conditions de transport des matériaux qui imposent aujourd’hui la mise en place d’une stratégie logistique proprement dédiée au secteur de la construction. En effet, selon les estimations des professionnels, 97% des matériaux transportés transitent par des camions dans des conditions qui ne correspondent pas forcément aux standards de protection de l’environnement, de sécurité et de qualité. De plus, l’importance de ce contrat d’application découle de la volonté des différentes parties de réduire considérablement les coûts logistiques évalués à plus de 15% de la valeur globale des matériaux. Les pouvoirs publics espèrent ainsi contribuer au renforcement du pouvoir d’achat des ménages à l’acquisition ou à la construction de logements et ce, en permettant une réduction des coûts y afférents. Il en est de même pour l’optimisation des budgets des administrations chargées de la construction d’infrastructures publiques.
Pour y parvenir, l’Etat et le secteur privé devront s’engager sur la mise en œuvre de 13 actions prioritaires, réparties en trois axes majeurs. Le premier traite de la massification des flux depuis les zones de production et d’import vers les zones des chantiers de construction, en passant par les plateformes, dédiées exclusivement à ce secteur, prévues dans la stratégie nationale de la logistique. Les actions arrêtées dans cet axe concernent donc l’engagement de l’Etat à mettre à la disposition des opérateurs de la distribution un foncier à prix abordable. Jusque-là, ce volet était particulièrement problématique dans le sens où le mouvement de structuration qu’a connu ce maillon de la chaîne depuis les années 2000 s’est accompagné par des besoins plus importants de zones de stockages, qui n’ont pu être assouvis en raison du déficit en foncier dans plusieurs régions du Royaume. Si l’on en croit les rédacteurs du projet de contrat d’application, la mise à disposition du foncier est l’une des doléances qui revient le plus lors des discussions avec les professionnels.
L’Etat veut soutenir la création de coopératives de distributeurs indépendants
L’autre engagement de l’Etat à ce niveau est lié à la mise en synergie du projet de développement des clusters de production, avec le programme de développement des plateformes logistiques. L’objectif des clusters qui seront créés dans le cadre de la stratégie des carrières est d’ailleurs de contribuer à la massification des flux, ce qui coïncide avec les objectifs du contrat d’application. L’Etat s’engage ainsi à ce que les cahiers des charges de ceux-ci soient élaborés de manière à favoriser les synergies avec les cahiers des charges des plateformes, et permettre ainsi une optimisation logistique.
Le deuxième axe concerne l’accompagnement du développement de grossistes et de distributeurs professionnels. Ces opérateurs sont considérés comme pouvant apporter une réelle valeur ajoutée au secteur. L’enjeu est de permettre une meilleure structuration de la filière. Actuellement, seulement 10% des volumes distribués le sont à travers des enseignes structurées. Leur part de marché reste donc marginale face aux petites structures de distributions traditionnelles. Pour remédier à cette problématique, l’Etat s’engage à coopérer avec les acteurs structurés afin de soutenir la création de coopératives de distributeurs indépendants. Le modèle des partenariats public-privé, où l’Etat met à disposition du foncier et les opérateurs s’engagent sur des cahiers des charges, est la principale piste explorée. Cette démarche sera accompagnée par des initiatives, à la charge de l’Etat et du secteur privé conjointement, de promotion et de sensibilisation des petites et moyennes structures sur les bonnes pratiques logistiques.
Le deuxième axe concerne l’accompagnement du développement de grossistes et de distributeurs professionnels. Ces opérateurs sont considérés comme pouvant apporter une réelle valeur ajoutée au secteur. L’enjeu est de permettre une meilleure structuration de la filière. Actuellement, seulement 10% des volumes distribués le sont à travers des enseignes structurées. Leur part de marché reste donc marginale face aux petites structures de distributions traditionnelles. Pour remédier à cette problématique, l’Etat s’engage à coopérer avec les acteurs structurés afin de soutenir la création de coopératives de distributeurs indépendants. Le modèle des partenariats public-privé, où l’Etat met à disposition du foncier et les opérateurs s’engagent sur des cahiers des charges, est la principale piste explorée. Cette démarche sera accompagnée par des initiatives, à la charge de l’Etat et du secteur privé conjointement, de promotion et de sensibilisation des petites et moyennes structures sur les bonnes pratiques logistiques.
Enfin, le troisième axe, le plus consistant de tous, traitera de la professionnalisation des autres acteurs de la filière. Ce volet inclut à lui seul la moitié des actions prévues dans le contrat d’application.
Une bourse du fret pour faciliter l’adéquation entre l’offre et la demande de prestations de transport
La première concerne l’émergence d’une bourse de fret en ligne intégrant le transport des matériaux de construction. L’Etat et ses partenaires du privé devront en effet veiller à faciliter l’adéquation entre l’offre et la demande de prestations de transport, tout en optimisant leur coût en réduisant par exemple les retours à vide des camions. L’inclusion de cette mesure dans le contrat d’application découle de la constatation de la multiplicité des acteurs de la filière enclins à externaliser le transport des matériaux, sans pour autant qu’il puisse trouver une offre adéquate alliant un service de qualité et une importante flotte de véhicules. C’est dans ce sens que l’idée de création d’une bourse de fret en ligne a émergé. Elle sera accompagnée de mesures de soutien aux opérateurs susceptibles d’y investir.
Par ailleurs, en plus du renforcement du contrôle routier du poids autorisé, la régulation du stockage et la promotion du transport multimodale, l’Etat et le privé devraient s’engager sur l’accompagnement des constructeurs nationaux en prévision des futurs appels d’offres pour la réalisation des infrastructures logistiques. Il s’agit de faire profiter au maximum les opérateurs de ce secteur de la dynamique qui découlera de la mise en chantiers des infrastructures logistiques dans plusieurs régions du Maroc. Il s’inscrit d’ailleurs dans le cadre du nouveau cadre réglementaire des marchés publics. Ces derniers devraient d’ailleurs servir de levier pour pousser les entreprises du BTP à renforcer leurs performances en logistique et qui représentent l’une des principales actions incluses dans cet axe.
La première concerne l’émergence d’une bourse de fret en ligne intégrant le transport des matériaux de construction. L’Etat et ses partenaires du privé devront en effet veiller à faciliter l’adéquation entre l’offre et la demande de prestations de transport, tout en optimisant leur coût en réduisant par exemple les retours à vide des camions. L’inclusion de cette mesure dans le contrat d’application découle de la constatation de la multiplicité des acteurs de la filière enclins à externaliser le transport des matériaux, sans pour autant qu’il puisse trouver une offre adéquate alliant un service de qualité et une importante flotte de véhicules. C’est dans ce sens que l’idée de création d’une bourse de fret en ligne a émergé. Elle sera accompagnée de mesures de soutien aux opérateurs susceptibles d’y investir.
Par ailleurs, en plus du renforcement du contrôle routier du poids autorisé, la régulation du stockage et la promotion du transport multimodale, l’Etat et le privé devraient s’engager sur l’accompagnement des constructeurs nationaux en prévision des futurs appels d’offres pour la réalisation des infrastructures logistiques. Il s’agit de faire profiter au maximum les opérateurs de ce secteur de la dynamique qui découlera de la mise en chantiers des infrastructures logistiques dans plusieurs régions du Maroc. Il s’inscrit d’ailleurs dans le cadre du nouveau cadre réglementaire des marchés publics. Ces derniers devraient d’ailleurs servir de levier pour pousser les entreprises du BTP à renforcer leurs performances en logistique et qui représentent l’une des principales actions incluses dans cet axe.
Younes Tantaoui. La Vie éco
www.lavieeco.com
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