Entretien avec Younes Tazi, directeur général de l’amdl L’Agence marocaine de développement de la logistique est enfin opérationnelle !
Deux événements récents ont marqué le secteur de la logistique : la tenue de la seconde édition du Salon international du transport et de la logistique pour la Méditerranée, Logismed, les 7, 8 et 9 mai derniers, et la tenue le 13 mai du conseil d’administration de l’Agence marocaine du développement de la logistique, l’AMDL.
À l’heure où les accords de libre-échange accentuent la concurrence, la grande question est celle de la compétitivité des entreprises marocaines dans un environnement de mondialisation. Notre compétitivité reste handicapée par une logistique peu performante et précaire : une flotte routière peu structurée, inexistence d’une flotte maritime, coûts de transport et de foncier pour les plateformes très onéreux. Comment, dès lors, le Maroc pourra-t-il jouer le rôle de hub régional ? C’est la question de fond posée à Younes Tazi, directeur général de l’AMDL.
Le Matin : L’Agence marocaine du développement de la logistique (AMDL) que vous dirigez a tenu son deuxième conseil d’administration. L’AMDL, comme le souligne le contrat programme 2010-2015, est une structure de gestion dont le rôle essentiel est la coordination et la syndication au niveau national des différents acteurs de la compétitivité logistique autour de projets spécifiques. Après ce CA, êtes-vous enfin opérationnel ? Quels sont les chantiers lancés ?
Younes Tazi : La mise en place effective de l’Agence a pris plus de temps que prévu initialement du fait d’impératifs de délais législatifs. La tenue de cette réunion du conseil d’administration, qui a approuvé les outils essentiels de l’Agence, marque aujourd’hui une étape importante dans son opérationnalisation pour remplir ses missions en tant que levier de l’État et du secteur privé pour l’amélioration de la compétitivité de l’économie marocaine dans le cadre de la stratégie nationale logistique. L’AMDL est désormais dotée d’un organigramme comportant trois directions et onze départements, dont celui devant assurer la fonction de secrétariat de l’observatoire marocain de la compétitivité logistique, d’un plan de recrutement prévoyant une cinquantaine de cadres à fin 2013, d’un budget 2013 totalisant 53,5 millions de dirhams pour couvrir les dépenses de mise en place de l’Agence, de fonctionnement et d’investissement en termes d’études et d’actions de promotion et de communication, d’un règlement des achats et d’un statut du personnel.
Younes Tazi : La mise en place effective de l’Agence a pris plus de temps que prévu initialement du fait d’impératifs de délais législatifs. La tenue de cette réunion du conseil d’administration, qui a approuvé les outils essentiels de l’Agence, marque aujourd’hui une étape importante dans son opérationnalisation pour remplir ses missions en tant que levier de l’État et du secteur privé pour l’amélioration de la compétitivité de l’économie marocaine dans le cadre de la stratégie nationale logistique. L’AMDL est désormais dotée d’un organigramme comportant trois directions et onze départements, dont celui devant assurer la fonction de secrétariat de l’observatoire marocain de la compétitivité logistique, d’un plan de recrutement prévoyant une cinquantaine de cadres à fin 2013, d’un budget 2013 totalisant 53,5 millions de dirhams pour couvrir les dépenses de mise en place de l’Agence, de fonctionnement et d’investissement en termes d’études et d’actions de promotion et de communication, d’un règlement des achats et d’un statut du personnel.
Ces outils permettront à l’Agence d’accélérer le rythme des chantiers déjà lancés depuis novembre dernier, grâce à l’appui de la Task force logistique et à l’accompagnement du groupement Roland Berger-Capital Consulting mis en place par le ministère de l’Équipement et du transport au cours du deuxième semestre 2012, mais également de démarrer de nouveaux chantiers. Les chantiers déjà en cours concernent notamment l’élaboration des contrats régionaux relatifs aux zones logistiques dans les régions de Rabat-Kénitra et d’Agadir et des contrats d’application relatifs aux flux import-export et à la formation, en plus des contrats régionaux de Tanger-Tétouan et de Fès-Meknès qui sont en cours de démarrage. Nous nous attelons également à la préparation des prochaines étapes de développement des zones logistiques du Grand Casablanca et les travaux préparatoires à la mise en place de l’Observatoire marocain de la compétitivité logistique sont assez avancés.
De 2007 à 2012, le Maroc a gagné 40 places dans l’indice de performance logistique (IPL). Comment expliquer ce saut en avant ?
L’IPL mesure l’évolution de la performance logistique au regard de six aspects, à savoir l’infrastructure logistique de manière générale, la compétence des acteurs, la traçabilité des flux, les supply chains internationales, la fiabilité des délais et l’efficacité des services de contrôle à l’import-export.
Pour chacun ces volets, le score du Maroc s’est amélioré entre 2007 et 2012 à des taux variant entre 9 et 51% pour une évolution du score global de 27%. Les éléments les plus structurants tels que l’infrastructure et la compétence des acteurs ont évolué de près de 35%. Avec tout l’effort du Maroc durant les 10-12 dernières années en termes d’infrastructures, notamment de transport, qui s’est en plus accompagné du renforcement de la présence de plusieurs acteurs internationaux et des capacités d’acteurs marocains du secteur, ces avancées trouvent à mon sens une bonne partie de leur explication.
Malgré des atouts certains en termes de proximité géographique avec l’Europe, malgré les réformes des douanes et des transports, le secteur de la logistique manque de performance et reste très précaire. Quels sont les maux auxquels fait face le secteur : flotte peu structurée, coûts élevés, partenariat public-privé (PPP) ?
Pour les enjeux du secteur qui sont à mon sens les plus importants, il faut citer en premier lieu la fragmentation de la demande, ce qui implique une utilisation non optimale des actifs logistiques (flotte de transport et zones de stockage) et donc des surcoûts. Ceci est valable aussi bien au niveau de la logistique nationale qu’à l’international. À l’exception de quelques rares grands donneurs d’ordre industriels, la plupart des clients finaux de la logistique sont des PME-TPE, pas bien positionnés pour acheter au mieux leur logistique. Cette situation est aggravée par une part non négligeable de l’informel et un niveau de sous-traitance logistique des entreprises aujourd’hui faible : 10 à 15% seulement procèdent par sous-traitance à des logisticiens, contre 75% pour certains pays à économie mature. Mais cela montre le grand potentiel de développement du secteur, car ces manquements représentent un marché latent très important.
Le grand chantier de la formation
Qu’en est-il du contrat programme formation qui devrait être signé avant la fin de l’année, que prévoit-il ?
La disponibilité de ressources humaines qualifiées étant un pilier fondamental du développement du secteur et de la compétitivité de ses entreprises, le chantier «Formation» a été désigné comme l’un des chantiers prioritaires de l’Agence. L’objectif principal du chantier est d’accompagner le développement d’une offre de formation permettant de répondre quantitativement et qualitativement aux besoins du secteur. Le contrat programme État-secteur privé prévoit la déclinaison de cet objectif à travers l’élaboration d’un contrat d’application spécifique à la formation dans les métiers de la logistique. Pour la finalisation de ce contrat d’application qui est en cours, une approche participative est adoptée. En plus des aspects quantitatifs, ce contrat d’application mettra particulièrement l’accent sur la qualité des formations, à travers notamment la mise en place de mécanismes d’observation continue de l’offre et de la demande, le développement d’un système de labellisation, et le développement de l’apprentissage et des instituts spécialisés.
L’un des modes de transport les plus utilisés reste le transport routier : où en sommes-nous au niveau des chantiers lancés : mise à niveau du secteur, professionnalisation, contrôle, formation, etc. ?
Le transport routier des marchandises est d’une grande importance pour le développement de la logistique, car les pays européens voisins qui ont réussi leur mutation logistique il y a 20-30 ans l’ont fait en faisant monter en gamme leurs transporteurs pour devenir des logisticiens intégrés performants. C’est la raison pour laquelle le premier contrat d’application sectoriel signé en juin 2011 a été celui relatif à ce volet. Au-delà de ces actions convenues entre les professionnels et le ministère de l’Équipement et du transport, la stratégie logistique prévoit l’utilisation du foncier des zones logistiques comme levier pour aider les transporteurs qui s’y prêtent à devenir des logisticiens intégrés. La mise en place d’un système de labellisation des acteurs logistiques est également prévue.
Quel est actuellement le taux de la logistique par rapport au PIB ? Quelle comparaison peut-on faire avec l’Espagne ou le Portugal ?
Le coût logistique global au Maroc pesait en 2009-2010 pour près de 20% du PIB, contre 10 à 12% pour les meilleurs pays au niveau mondial tels que l’Allemagne ou Singapour et près de 13 à 15% pour les pays que vous citez. Depuis, notre pays a réalisé de grandes avancées dans différents domaines, notamment en termes de développement des infrastructures de transport, de réformes du secteur et de développement des services et des installations logistiques. Je pense personnellement que ce chiffre a dû s’améliorer depuis, mais nous attendons le début des activités de l’observatoire pour mesurer ensemble, public et privé, le niveau exact actuel.
Réussir un partenariat public-privé
La logistique est un sujet transversal par excellence qui exige un partenariat entre public et privé. Où en est cette coopération ? Comment impliquer davantage les entreprises ?
Dès les premières semaines de son activité, l’AMDL a veillé à relancer les travaux avec nos partenaires publics et privés, avec en tête les instances concernées de la CGEM, à savoir la Commission logistique et la Fédération du transport. Plusieurs réunions de travail ont été tenues avec la CGEM et à différents niveaux en vue d’arrêter une feuille de route globale à court terme et d’instaurer puis de lancer les travaux des comités de travail ad hoc des différents chantiers de cette stratégie et des différents contrats d’application la déclinant au niveau régional et sectoriel. À ce propos, je tiens à saluer l’engagement, l’esprit de coopération et l’approche constructive qui prévalent durant ces rencontres qui se poursuivent avec l’adhésion et la participation active de tous les partenaires. Une telle mobilisation et son maintien dans le temps sont indispensables, car les défis sont très importants. L’AMDL ambitionne de créer les conditions favorables à la constitution d’une communauté marocaine logistique regroupant les acteurs et les clients en vue de trouver ensemble les réponses adéquates aux problèmes qui se posent à tout un chacun.
L’ambition dans ce domaine était de faire du Maroc une plateforme logistique incontournable du bassin méditerranéen. Où en est cette ambition, déclinée en 2003 déjà dans le rapport de la Banque mondiale, et qu’en est-il de la plateforme en Afrique ?
Cette ambition est encore plus forte et plus concrète aujourd’hui et à différents niveaux. Depuis l’ouverture de Tanger-Med et de sa zone logistique Medhub, nous constatons l’installation d’acteurs internationaux qui traitent sur place des flux Monde-Afrique de l’Ouest avec en plus des services à valeur ajoutée effectués sur place. Dans des secteurs spécifiques tels que les produits pharmaceutiques, un industriel de référence vient d’inaugurer une plateforme à Casablanca destinée à la distribution sur le marché national, mais également à constituer son hub africain à destination de plusieurs marchés.
De 2007 à 2012, le Maroc a gagné 40 places dans l’indice de performance logistique (IPL). Comment expliquer ce saut en avant ?
L’IPL mesure l’évolution de la performance logistique au regard de six aspects, à savoir l’infrastructure logistique de manière générale, la compétence des acteurs, la traçabilité des flux, les supply chains internationales, la fiabilité des délais et l’efficacité des services de contrôle à l’import-export.
Pour chacun ces volets, le score du Maroc s’est amélioré entre 2007 et 2012 à des taux variant entre 9 et 51% pour une évolution du score global de 27%. Les éléments les plus structurants tels que l’infrastructure et la compétence des acteurs ont évolué de près de 35%. Avec tout l’effort du Maroc durant les 10-12 dernières années en termes d’infrastructures, notamment de transport, qui s’est en plus accompagné du renforcement de la présence de plusieurs acteurs internationaux et des capacités d’acteurs marocains du secteur, ces avancées trouvent à mon sens une bonne partie de leur explication.
Malgré des atouts certains en termes de proximité géographique avec l’Europe, malgré les réformes des douanes et des transports, le secteur de la logistique manque de performance et reste très précaire. Quels sont les maux auxquels fait face le secteur : flotte peu structurée, coûts élevés, partenariat public-privé (PPP) ?
Pour les enjeux du secteur qui sont à mon sens les plus importants, il faut citer en premier lieu la fragmentation de la demande, ce qui implique une utilisation non optimale des actifs logistiques (flotte de transport et zones de stockage) et donc des surcoûts. Ceci est valable aussi bien au niveau de la logistique nationale qu’à l’international. À l’exception de quelques rares grands donneurs d’ordre industriels, la plupart des clients finaux de la logistique sont des PME-TPE, pas bien positionnés pour acheter au mieux leur logistique. Cette situation est aggravée par une part non négligeable de l’informel et un niveau de sous-traitance logistique des entreprises aujourd’hui faible : 10 à 15% seulement procèdent par sous-traitance à des logisticiens, contre 75% pour certains pays à économie mature. Mais cela montre le grand potentiel de développement du secteur, car ces manquements représentent un marché latent très important.
Le grand chantier de la formation
Qu’en est-il du contrat programme formation qui devrait être signé avant la fin de l’année, que prévoit-il ?
La disponibilité de ressources humaines qualifiées étant un pilier fondamental du développement du secteur et de la compétitivité de ses entreprises, le chantier «Formation» a été désigné comme l’un des chantiers prioritaires de l’Agence. L’objectif principal du chantier est d’accompagner le développement d’une offre de formation permettant de répondre quantitativement et qualitativement aux besoins du secteur. Le contrat programme État-secteur privé prévoit la déclinaison de cet objectif à travers l’élaboration d’un contrat d’application spécifique à la formation dans les métiers de la logistique. Pour la finalisation de ce contrat d’application qui est en cours, une approche participative est adoptée. En plus des aspects quantitatifs, ce contrat d’application mettra particulièrement l’accent sur la qualité des formations, à travers notamment la mise en place de mécanismes d’observation continue de l’offre et de la demande, le développement d’un système de labellisation, et le développement de l’apprentissage et des instituts spécialisés.
L’un des modes de transport les plus utilisés reste le transport routier : où en sommes-nous au niveau des chantiers lancés : mise à niveau du secteur, professionnalisation, contrôle, formation, etc. ?
Le transport routier des marchandises est d’une grande importance pour le développement de la logistique, car les pays européens voisins qui ont réussi leur mutation logistique il y a 20-30 ans l’ont fait en faisant monter en gamme leurs transporteurs pour devenir des logisticiens intégrés performants. C’est la raison pour laquelle le premier contrat d’application sectoriel signé en juin 2011 a été celui relatif à ce volet. Au-delà de ces actions convenues entre les professionnels et le ministère de l’Équipement et du transport, la stratégie logistique prévoit l’utilisation du foncier des zones logistiques comme levier pour aider les transporteurs qui s’y prêtent à devenir des logisticiens intégrés. La mise en place d’un système de labellisation des acteurs logistiques est également prévue.
Quel est actuellement le taux de la logistique par rapport au PIB ? Quelle comparaison peut-on faire avec l’Espagne ou le Portugal ?
Le coût logistique global au Maroc pesait en 2009-2010 pour près de 20% du PIB, contre 10 à 12% pour les meilleurs pays au niveau mondial tels que l’Allemagne ou Singapour et près de 13 à 15% pour les pays que vous citez. Depuis, notre pays a réalisé de grandes avancées dans différents domaines, notamment en termes de développement des infrastructures de transport, de réformes du secteur et de développement des services et des installations logistiques. Je pense personnellement que ce chiffre a dû s’améliorer depuis, mais nous attendons le début des activités de l’observatoire pour mesurer ensemble, public et privé, le niveau exact actuel.
Réussir un partenariat public-privé
La logistique est un sujet transversal par excellence qui exige un partenariat entre public et privé. Où en est cette coopération ? Comment impliquer davantage les entreprises ?
Dès les premières semaines de son activité, l’AMDL a veillé à relancer les travaux avec nos partenaires publics et privés, avec en tête les instances concernées de la CGEM, à savoir la Commission logistique et la Fédération du transport. Plusieurs réunions de travail ont été tenues avec la CGEM et à différents niveaux en vue d’arrêter une feuille de route globale à court terme et d’instaurer puis de lancer les travaux des comités de travail ad hoc des différents chantiers de cette stratégie et des différents contrats d’application la déclinant au niveau régional et sectoriel. À ce propos, je tiens à saluer l’engagement, l’esprit de coopération et l’approche constructive qui prévalent durant ces rencontres qui se poursuivent avec l’adhésion et la participation active de tous les partenaires. Une telle mobilisation et son maintien dans le temps sont indispensables, car les défis sont très importants. L’AMDL ambitionne de créer les conditions favorables à la constitution d’une communauté marocaine logistique regroupant les acteurs et les clients en vue de trouver ensemble les réponses adéquates aux problèmes qui se posent à tout un chacun.
L’ambition dans ce domaine était de faire du Maroc une plateforme logistique incontournable du bassin méditerranéen. Où en est cette ambition, déclinée en 2003 déjà dans le rapport de la Banque mondiale, et qu’en est-il de la plateforme en Afrique ?
Cette ambition est encore plus forte et plus concrète aujourd’hui et à différents niveaux. Depuis l’ouverture de Tanger-Med et de sa zone logistique Medhub, nous constatons l’installation d’acteurs internationaux qui traitent sur place des flux Monde-Afrique de l’Ouest avec en plus des services à valeur ajoutée effectués sur place. Dans des secteurs spécifiques tels que les produits pharmaceutiques, un industriel de référence vient d’inaugurer une plateforme à Casablanca destinée à la distribution sur le marché national, mais également à constituer son hub africain à destination de plusieurs marchés.
Au niveau stratégique, cette ambition continue à être entretenue avec détermination et exprimée à plusieurs occasions et avant tout à l’occasion des tournées africaines effectuées par Sa Majesté le Roi avec la signature d’un certain nombre d’accords visant à renforcer la coopération et la connectivité avec ces pays frères. Au niveau des institutionnels et des opérateurs, nous essayons de tisser des liens très étroits. Le Maroc a été le pays invité d’honneur à la dernière édition du salon de Dakar de la logistique. À son tour, le Sénégal a été pays à l’honneur à l’édition 2013 du Salon Logismed organisée la semaine dernière à Casablanca. Ce salon a connu l’organisation du premier Forum Méditerranée-Afrique du transport et de la logistique avec pour thème «le rôle de la logistique dans l’intégration régionale et la facilitation des échanges commerciaux Méditerranée-Afrique» et la participation de Thierno Alassane Sall, ministre des Infrastructures et des transports de la République du Sénégal.
Un mot sur les projets de zones logistiques Zenata-Kénitra ?
Pour les zones logistiques de manière générale, il s’agit de boucler la planification des zones logistiques au niveau de toutes les régions et de sécuriser ainsi le foncier dont on a besoin pour les 20 prochaines années pour un développement progressif en ligne avec la demande du marché. En d’autres mots, il faut s’assurer d’abord d’avoir les moyens, notamment fonciers, pour réaliser ces zones au moment opportun. Les études de marché que l’Agence lancera dès cette année permettront d’affiner le phasage du lancement de chacune des zones. Près du tiers des besoins en foncier recensés à l’horizon 2030 pour la réalisation des zones logistiques a été mobilisé. En effet, environ 1 000 ha de foncier, en majorité public, ont été identifiés et réservés pour le développement des zones logistiques multi-flux dans la région de Casablanca.
En outre, 1 100 ha d’assiettes foncières supplémentaires sont en cours de mobilisation dans le cadre de la préparation des contrats d’application régionaux relatifs au développement des zones logistiques dans les pôles : Rabat-Kénitra, Agadir, Tanger-Tétouan et Fès-Meknès. Par ailleurs, nous disposons aujourd’hui de deux zones en cours de réalisation, les plateformes logistiques de Zenata et Mita, sachant que des études sont en cours pour le lancement du développement d’autres zones, particulièrement dans la région de Casablanca.
Un mot sur les projets de zones logistiques Zenata-Kénitra ?
Pour les zones logistiques de manière générale, il s’agit de boucler la planification des zones logistiques au niveau de toutes les régions et de sécuriser ainsi le foncier dont on a besoin pour les 20 prochaines années pour un développement progressif en ligne avec la demande du marché. En d’autres mots, il faut s’assurer d’abord d’avoir les moyens, notamment fonciers, pour réaliser ces zones au moment opportun. Les études de marché que l’Agence lancera dès cette année permettront d’affiner le phasage du lancement de chacune des zones. Près du tiers des besoins en foncier recensés à l’horizon 2030 pour la réalisation des zones logistiques a été mobilisé. En effet, environ 1 000 ha de foncier, en majorité public, ont été identifiés et réservés pour le développement des zones logistiques multi-flux dans la région de Casablanca.
En outre, 1 100 ha d’assiettes foncières supplémentaires sont en cours de mobilisation dans le cadre de la préparation des contrats d’application régionaux relatifs au développement des zones logistiques dans les pôles : Rabat-Kénitra, Agadir, Tanger-Tétouan et Fès-Meknès. Par ailleurs, nous disposons aujourd’hui de deux zones en cours de réalisation, les plateformes logistiques de Zenata et Mita, sachant que des études sont en cours pour le lancement du développement d’autres zones, particulièrement dans la région de Casablanca.
Dans le cadre de la plateforme SNTL à Zenata, l’AMDL a conclu une convention avec cette société publique en vue de réserver près de 42 000 m² d’entrepôts (7 cellules de 6 000 m² chacune sont en cours de réalisation et seront prêtes en octobre 2013) aux opérateurs privés (logisticiens, transporteurs aspirant à devenir logisticiens et Freight Forwarders). D’ailleurs, l’appel d’offres de location sera incessamment lancé par l’Agence, dès l’aboutissement des concertations actuelles avec les opérateurs privés concernant les critères d’attribution.
l’Agence marocaine de développement de la logistique
Les missions de l’AMDL ont été définies par la loi 59.09 portant sa création et elles couvrent les chantiers multiples issus de la stratégie nationale logistique. L’Agence est de ce fait appelée à intervenir à plusieurs niveaux. En matière de développement des zones logistiques, objet du premier axe de la stratégie, l’Agence est chargée des missions de planification aux niveaux national et régional, d’identification et de mobilisation du foncier, et de définition et de mise en œuvre, pour chaque zone planifiée, du montage adéquat pour sa réalisation, et ce, en partenariat avec les acteurs concernés. Dans ce sens, l’Agence est chargée de réunir des conditions favorables au succès des investissements privés en matière de développement des zones logistiques, notamment à travers la mobilisation à un coût compétitif du foncier et sa mise à disposition des opérateurs et développeurs logistiques, et ce, selon des cahiers des charges et des critères objectifs. Il s’agit aussi pour l’Agence de coordonner la définition et la mise en œuvre des plans d’actions spécifiques associant les acteurs publics et les opérateurs économiques logisticiens ou clients de la logistique pour améliorer, structurer et développer les chaînes logistiques des principaux flux de marchandises, ce qui constitue les objectifs du deuxième axe de la stratégie. Dans le cadre du troisième axe de la stratégie, l’Agence œuvrera pour favoriser le développement d’acteurs logistiques intégrés et performants capables d’offrir des services fiables répondant aux standards de qualité, et ce, à travers plusieurs leviers, à commencer par l’utilisation du foncier des zones logistiques comme moyen d’accompagner les opérateurs pour monter en gamme et offrir des services plus intégrés, la mise en place d’un système de labellisation des acteurs ou encore l’action de sensibilisation pour le développement de la demande des opérateurs économiques pour les services logistiques des opérateurs logisticiens spécialisés.
L’Agence participera également à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans d’action relatifs à la formation dans les métiers de la logistique permettant le développement de compétences humaines en adéquation avec les besoins, comme le préconise le quatrième axe de la stratégie. Enfin, l’AMDL, qui constitue une composante importante du dispositif de gouvernance de la stratégie nationale, est également tenue d’assurer, vu son rôle de secrétariat de l’Observatoire marocain de la compétitivité logistique qui est en cours de création avec le secteur privé, le suivi et la mesure du niveau d’efficacité et de performance des services logistiques. L’Observatoire, il faut le rappeler, est une entité indépendante, avec un secrétariat assuré par l’AMDL, pilotée par un comité public-privé et présidée par une personnalité qui sera désignée par le secteur privé.
L’Agence participera également à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans d’action relatifs à la formation dans les métiers de la logistique permettant le développement de compétences humaines en adéquation avec les besoins, comme le préconise le quatrième axe de la stratégie. Enfin, l’AMDL, qui constitue une composante importante du dispositif de gouvernance de la stratégie nationale, est également tenue d’assurer, vu son rôle de secrétariat de l’Observatoire marocain de la compétitivité logistique qui est en cours de création avec le secteur privé, le suivi et la mesure du niveau d’efficacité et de performance des services logistiques. L’Observatoire, il faut le rappeler, est une entité indépendante, avec un secrétariat assuré par l’AMDL, pilotée par un comité public-privé et présidée par une personnalité qui sera désignée par le secteur privé.
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