Entretien avec Mohamed Tallal PDG de La Voie Express et Président de la Commission logistique à la CGEM.
Quel bilan sectoriel faites-vous à fin 2012 ?
Le secteur de la logistique en 2012 n’a pas connu de grands mouvements, ni un nombre satisfaisant de nouveaux contrats. A ce jour, plus de 90% des donneurs d’ordre de la sous-traitance logistique sont des multinationales ; les entreprises marocaines n’ont pas encore fait le pas.
Quelles perspectives pour 2013 ?
Nous pensons que 2013 sera à l’image de 2012. Par contre, il y a lieu de se préparer pour 2014-2015, en infrastructures, ressources humaines et système d’information. Cette préparation nécessite du temps et des capitaux importants.
Le contrat-programme tarde à se concrétiser. Pourquoi ?
Le contrat-programme a connu deux années de retard, du fait qu’il a fallu attendre que les lois organiques régissant l’AMDL (Agence marocaine de développement de la logistique) soient votées au parlement, et qu’enfin le directeur de l’agence soit nommé, ce qui aujourd’hui est chose faite en la personne de Younès Tazi, personnage de qualité qui a travaillé sur le contrat-programme depuis ses débuts lorsqu’il était directeur de la stratégie au ministère de l’équipement.
Quels sont les freins sectoriels ?
Principalement le secteur informel, plaie béante à laquelle il faut trouver des solutions à la hauteur de la problématique.
Quelles sont les mesures qui devraient être prioritaires ?
Il faut revoir les mesures d’accompagnement des petits transporteurs pour renouveler leur parc, notamment en ce qui concerne la prime à la casse. Il faut également renforcer l’application du code de la route sur le terrain.
Les zones logistiques répondent-elles vraiment aux besoins des opérateurs ?
Ce ne sont pas les zones logistiques qui répondent aux attentes des opérateurs, mais l’ensemble du contrat-programme ; car ce dernier apporte des solutions. Les moyens ne sont pas une fin en soi. C’est l’ensemble des contrats d’applications qui, déployé sur le terrain, permettra des gains de productivités aux différents acteurs.
Quid de la formation ?
La formation a son propre contrat d’application, et les travaux pour sa rédaction entre le secteur privée via la CGEM et le public via l’AMDL-MET ont commencé. L’accompagnement de nos travaux se faisant avec l’appui de deux cabinets de renom : Capital Consulting et Roland Berger.
Le secteur de la logistique est-il pourvoyeur d’emplois ?
Le secteur de la logistique est un véritable vivier pour l’emploi car il absorbe énormément de cols bleus au niveau des opérations. D’ailleurs, le contrat-programme prévoit la formation de63 000 jeunes à l’horizon 2017 !
Le Maroc est-il compétitif en la matière ?
En 2006, la Banque Mondiale avait relevé que les coûts logistiques représentaient 20% du PIB. Le contrat-programme logistique a pour objectif de les ramener à 15% à l’horizon 2015. Aussi, il est à noter que le Maroc a réalisé de grands efforts depuis 2006 (infrastructures, routes, autoroutes, rail, Tanger Med…), ce qui a permis au pays de ramener son classement de la 94e place dans l’indice de performance logistique, à la 50e place en 2012 ! C’est la preuve que la machine est lancée et que les volontés public-privé sont concrètes.
Votre vision du secteur…
A mon sens, le secteur connaîtra entre 2013-2015 une stagnation pour entamer une vraie phase de croissance soutenue entre 2016-2025, car la crise européenne aura des impacts sur les flux Europe-Maroc. Le marché domestique connaîtra également une transformation radicale puisque nous passerons d’un modèle de distribution capillaire (retails) à une distribution plus massifiée vers les GMS (grande et moyenne surface) ; que cela soit dans l’alimentaire, l’industriel, les biens de consommation (franchises, électroménager ou habillements, loisirs,…).
Le secteur de la logistique en 2012 n’a pas connu de grands mouvements, ni un nombre satisfaisant de nouveaux contrats. A ce jour, plus de 90% des donneurs d’ordre de la sous-traitance logistique sont des multinationales ; les entreprises marocaines n’ont pas encore fait le pas.
Quelles perspectives pour 2013 ?
Nous pensons que 2013 sera à l’image de 2012. Par contre, il y a lieu de se préparer pour 2014-2015, en infrastructures, ressources humaines et système d’information. Cette préparation nécessite du temps et des capitaux importants.
Le contrat-programme tarde à se concrétiser. Pourquoi ?
Le contrat-programme a connu deux années de retard, du fait qu’il a fallu attendre que les lois organiques régissant l’AMDL (Agence marocaine de développement de la logistique) soient votées au parlement, et qu’enfin le directeur de l’agence soit nommé, ce qui aujourd’hui est chose faite en la personne de Younès Tazi, personnage de qualité qui a travaillé sur le contrat-programme depuis ses débuts lorsqu’il était directeur de la stratégie au ministère de l’équipement.
Quels sont les freins sectoriels ?
Principalement le secteur informel, plaie béante à laquelle il faut trouver des solutions à la hauteur de la problématique.
Quelles sont les mesures qui devraient être prioritaires ?
Il faut revoir les mesures d’accompagnement des petits transporteurs pour renouveler leur parc, notamment en ce qui concerne la prime à la casse. Il faut également renforcer l’application du code de la route sur le terrain.
Les zones logistiques répondent-elles vraiment aux besoins des opérateurs ?
Ce ne sont pas les zones logistiques qui répondent aux attentes des opérateurs, mais l’ensemble du contrat-programme ; car ce dernier apporte des solutions. Les moyens ne sont pas une fin en soi. C’est l’ensemble des contrats d’applications qui, déployé sur le terrain, permettra des gains de productivités aux différents acteurs.
Quid de la formation ?
La formation a son propre contrat d’application, et les travaux pour sa rédaction entre le secteur privée via la CGEM et le public via l’AMDL-MET ont commencé. L’accompagnement de nos travaux se faisant avec l’appui de deux cabinets de renom : Capital Consulting et Roland Berger.
Le secteur de la logistique est-il pourvoyeur d’emplois ?
Le secteur de la logistique est un véritable vivier pour l’emploi car il absorbe énormément de cols bleus au niveau des opérations. D’ailleurs, le contrat-programme prévoit la formation de63 000 jeunes à l’horizon 2017 !
Le Maroc est-il compétitif en la matière ?
En 2006, la Banque Mondiale avait relevé que les coûts logistiques représentaient 20% du PIB. Le contrat-programme logistique a pour objectif de les ramener à 15% à l’horizon 2015. Aussi, il est à noter que le Maroc a réalisé de grands efforts depuis 2006 (infrastructures, routes, autoroutes, rail, Tanger Med…), ce qui a permis au pays de ramener son classement de la 94e place dans l’indice de performance logistique, à la 50e place en 2012 ! C’est la preuve que la machine est lancée et que les volontés public-privé sont concrètes.
Votre vision du secteur…
A mon sens, le secteur connaîtra entre 2013-2015 une stagnation pour entamer une vraie phase de croissance soutenue entre 2016-2025, car la crise européenne aura des impacts sur les flux Europe-Maroc. Le marché domestique connaîtra également une transformation radicale puisque nous passerons d’un modèle de distribution capillaire (retails) à une distribution plus massifiée vers les GMS (grande et moyenne surface) ; que cela soit dans l’alimentaire, l’industriel, les biens de consommation (franchises, électroménager ou habillements, loisirs,…).
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www.lavieeco.com
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