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Ce qu’Oxford Business Group prévoit pour le Maroc


Le cabinet international d’intelligence économique Oxford Business Group (OBG) a publié, comme il le fait chaque année, son rapport sur l’état de l’économie du Maroc. Principal enseignement à retenir : une bonne résilience locale dans un contexte de révolutions régionales. Nous en avons donné un aperçu dans notre édition du 22 novembre dernier. En voici un rappel, très pertinent dans le cadre des prévisions actuellement en cours pour 2013.

INDUSTRIE

La relance viendra par la PME

Compte tenu du rôle considérable que jouent les PME (petites et moyennes entreprises) au Maroc, en termes de croissance économique et de création d’emplois, ces dernières ont retenu l’attention de nombreuses institutions publiques et privées, faisant l’objet de mesures diverses et variées qui devraient les aider à améliorer leur accès au financement et renforcer leurs capacités.
Les PME sont, selon la définition du département ministériel de l’Industrie, des entreprises qui emploient moins de 200 personnes et dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 50 millions de DH. Elles jouent un rôle moteur dans l’économie marocaine, représentant 93% de l’ensemble des entreprises du pays, 46% des salariés et contribuant au PIB à hauteur de 38%. Mais elles ne participent cependant qu’à hauteur de 20% à la valeur ajoutée globale, chiffre que l’on peut attribuer en grande partie aux contraintes structurelles qui limitent à la fois leur viabilité et leur potentiel de croissance. 

TOURISME

Objectif : entrer dans le top 20 mondial

Le Maroc se rapproche de son objectif d’accueillir 20 millions de touristes par an d’ici 2020. En effet, une étape supplémentaire a été franchie avec l’annonce de plusieurs projets qui visent à faire grimper le nombre de visiteurs européens et à stimuler les opportunités d’investissement privé, en particulier dans les régions côtières. La Fédération nationale du tourisme (FNT) s’est exprimée, fin juin, sur le sujet en déclarant que la Vision 2020, lancée en 2001 avec pour mission de doubler le nombre de touristes, faisant passer celui-ci des 9,35 millions enregistrés en 2011 à 20 millions d’ici 2020 (et ainsi faire du Maroc l’une des 20 premières destinations touristiques au monde) avait pris un nouvel élan et mettait l’accent sur une participation du secteur privé. La Vision 2020 examine tous les facteurs qui ont un impact sur le développement du tourisme, notamment le financement, les infrastructures, l’aviation et les taxes. Si le gouvernement et ses partenaires privés réussissent à appliquer la Vision 2020, la contribution du secteur touristique au PIB pourrait bien doubler et passer du montant actuel de 60 milliards de DH à 140 milliards de DH en 2020. 

TRANSPORT

L’open sky n’est qu’une partie du puzzle

Au cours des dix dernières années, le Maroc a mené un programme d’investissement ambitieux dans les transports via deux plans stratégiques successifs : le premier de 2003 à 2007, l’autre de 2008 à 2012. Près de 120 milliards de DH ont été investis dans le plan en cours actuellement, et environ 58 milliards de DH ont été dépensés au cours du plan précédent. Les infrastructures des transports ont été les principales bénéficiaires. Les investissements ont permis d’agrandir les terminaux des aéroports les plus fréquentés du pays. Les modernisations en cours au terminal 1 de l’aéroport
Mohammed V de Casablanca avancent bien. Une fois les travaux achevés, la capacité annuelle devrait s’élever à 8 millions de passagers. De plus, la création d’un troisième terminal à l’aéroport international de Marrakech-Ménara est objet de réflexion et un deuxième terminal devrait ouvrir à l’aéroport de Fès-Saïss. Le programme marocain d’investissement dans les transports a déjà permis d’agrandir les aéroports d’Oujda, Dakhla et Rabat. Le nouveau terminal de l’aéroport de Rabat-Salé, par exemple, a ouvert en janvier 2012, moyennant quoi l’aéroport peut maintenant recevoir 1,5 million de passagers par an, en hausse par rapport aux 500 000 passagers accueillis en 2008. 

FINANCE

Préparer le terrain aux produits dérivés

Le secteur financier national, qui est déjà l’un des plus avancés du continent africain, est en croissance régulière grâce à des réformes ayant permis de libéraliser le secteur au cours des dix dernières années. Le nombre important d’intervenants du secteur financier dans le Royaume ont bénéficié d’une forte croissance, qui s’est élevée à 5,5% au cours de ces dix dernières années. La Bourse des valeurs de Casablanca est actuellement la quatrième plus grosse place du continent, derrière l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Égypte. Plus important peut-être, le pays joue également un rôle de plus en plus important en tant que tremplin pour une expansion dans le reste de la région. Depuis quelques années, des groupes financiers importants, comme Attijariwafa bank, la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) et la Banque centrale populaire (BCP), ont toutes ouvert des succursales ou fait l’acquisition d’institutions financières dans plusieurs pays d’Afrique occidentale et centrale, attirées par de faibles taux de pénétration et une forte croissance du PIB. C’est sur cette tendance que Casablanca Finance City (CFC) entend capitaliser, et pas seulement au plan africain d’ailleurs. En effet, CFC a signé un accord de partenariat, début octobre dernier, avec l’organisme londonien The City UK, qui promeut les services financiers et professionnels britanniques à l’étranger. Cet accord ambitionne d’accroître la coopération entre les deux entités, dans le cadre d’une politique plus large de développement des marchés des produits dérivés marocains et de renforcement de l’attrait du pays en tant que plateforme d’investissement pour les économies des pays voisins.
Publié le : 9 Janvier 2013 - LE MATIN

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