Dans le cadre de son appel d'offres de 10 milliards d'euros, l'Etat souhaite que les sociétés en lice créent des emplois industriels en France. Dans ce cadre, Areva se propose d'ouvrir une usine au Havre, qui pourrait employer 1.000 personnes.
Areva reste très discret sur le montant de l'investissement prévu, mais cette implantation sur 60 hectares, à l'horizon 2015-2016, devrait se traduire à terme par la création de près d'un millier de postes auxquels s'ajouteraient de 3.000 à 4.000 emplois induits.
Le groupe compte fabriquer, au sein même du Grand Port maritime du Havre, des pales d'éoliennes et assembler des nacelles. Areva espère bien que ces engins de nouvelle génération équiperont les champs voisins de Dieppe-Le Tréport (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime), pour lesquels il s'est associé avec GDF Suez et Vinci dans le cadre de l'appel d'offres. L'équipement des deux autres champs, Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) et Saint-Nazaire, pour lesquels il est associé à Iberdrola Renewables et Technip serait également possible.
Outre les projets normands, c'est sur le marché britannique, tout proche -les projets totalisent 12 gigawatts, 2 fois plus qu'en France -qu'Areva fonde de grands espoirs pour sa future usine.
« Le Havre cumule les avantages d'un quai en pleine mer, de grands espaces disponibles, d'une forte activité logistique pour nos approvisionnements et d'une tradition industrielle », explique Jean Huby, directeur de l'activité éolienne d'Areva, qui fabrique déjà le même type d'engins en Allemagne.
Mise en place de formations
« Nous bénéficions naturellement de notre position géographique, explique Edouard Philippe, le maire UMP du Havre. Mais c'est surtout le résultat d'une démarche engagée de longue date avec l'agglomération et la région pour nous tourner vers les nouvelles industries. » Efforts que confirme le président socialiste du Conseil régional de Haute-Normandie, Alain Le Vern, qui mettra en place des formations répondant aux besoins d'Areva.
Quant au port, il valorise des espaces peu adaptés aux exigences actuelles du trafic maritime. « Nous avons travaillé avec le chantier STX sur ce dossier et sommes dans notre rôle d'accompagnement de projets industriels au sein de l'une des plus importantes zones industrielles d'Europe », souligne Hervé Cornède, directeur commercial du port.
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