En constante augmentation depuis le début des années 2000, la piraterie ne cesse de se professionnaliser notamment en Somalie où il prend une dimension véritablement industrielle. Confrontée à des difficultés stratégiques et juridiques pour enrayer le phénomène, l'ONU a annoncé la mise en place de tribunaux spécialisés pour juger les auteurs d'actes de piraterie.
a piraterie ne s’est jamais aussi bien portée. Dans un nouveau rapport publié le 14 juillet, le Bureau maritime international (BMI) a confirmé que les actes de pirateries à travers toutes les mers de la planète étaient à la fois en hausse et marqués par des attaques de plus en plus violentes. Du 1er janvier au 1er juillet 2011, 266 actes de pirateries ont été recensés dans le monde contre 196 au cours de la même période de l’année 2010.
La responsabilité de 60 % de ces attaques incombe aux pirates somaliens. Fruit de la faillite d'une nation sans état, la Somalie se distingue depuis 2008 par son dynamisme en matière de piraterie. Malgré le déploiement d’une trentaine de navires de guerre américains, européens, japonais, les attaques des pirates. Les pirates somaliens ont commis 163 attaques sur les 6 premiers mois de l’année 2011 et de sont emparés de 21 navires (contre 27 sur la même période en 2010). De plus en plus violents, les Somaliens ont donné dimension véritablement industrielle aux actes de piraterie, augmentant le nombre de leurs attaques et le montant des rançons réclamées.
« Les attaques s’effectuent de plus en plus loin du littoral (là où la surveillance maritime s’estompe), jusqu’à 1 500 kilomètres des côtes africaines, soit entre les Seychelles et Maldives vers l’est, et jusqu’au canal du Mozambique au sud. Les groupes de pirates, dont les moyens logistiques sont toujours plus sophistiqués, notamment grâce aux sommes récoltées par les rançons (bateaux rapides, moyens de communication et de géolocalisation modernes), montent maintenant de véritables opérations militaires élaborées, cachant difficilement des soutiens financiers et logistiques régionaux » analysait en février dernier Simon Minkowski, consultant en intelligence stratégique et ancien officier français de renseignement en Afrique.
Véritable business, les 1500 pirates qui sévissent au large de la Somalie sont intégrés à des réseaux mafieux, qui récupèrent le gros des juteuses rançons. On parle de 5 millions d’euros par navire retenu et un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros. Sur l'ensemble des mers du monde, les pirates ont pris en otage 495 marins, en ont tué 7 et blessé 39 en 2011. A eux seuls, les pirates somaliens ont capturé 361 otages. Le rapport indique par ailleurs que les pirates se montrent de plus en plus audacieux, n’hésitant pas à prendre la mer dans des conditions météorologiques difficiles.
a piraterie ne s’est jamais aussi bien portée. Dans un nouveau rapport publié le 14 juillet, le Bureau maritime international (BMI) a confirmé que les actes de pirateries à travers toutes les mers de la planète étaient à la fois en hausse et marqués par des attaques de plus en plus violentes. Du 1er janvier au 1er juillet 2011, 266 actes de pirateries ont été recensés dans le monde contre 196 au cours de la même période de l’année 2010.
La responsabilité de 60 % de ces attaques incombe aux pirates somaliens. Fruit de la faillite d'une nation sans état, la Somalie se distingue depuis 2008 par son dynamisme en matière de piraterie. Malgré le déploiement d’une trentaine de navires de guerre américains, européens, japonais, les attaques des pirates. Les pirates somaliens ont commis 163 attaques sur les 6 premiers mois de l’année 2011 et de sont emparés de 21 navires (contre 27 sur la même période en 2010). De plus en plus violents, les Somaliens ont donné dimension véritablement industrielle aux actes de piraterie, augmentant le nombre de leurs attaques et le montant des rançons réclamées.
« Les attaques s’effectuent de plus en plus loin du littoral (là où la surveillance maritime s’estompe), jusqu’à 1 500 kilomètres des côtes africaines, soit entre les Seychelles et Maldives vers l’est, et jusqu’au canal du Mozambique au sud. Les groupes de pirates, dont les moyens logistiques sont toujours plus sophistiqués, notamment grâce aux sommes récoltées par les rançons (bateaux rapides, moyens de communication et de géolocalisation modernes), montent maintenant de véritables opérations militaires élaborées, cachant difficilement des soutiens financiers et logistiques régionaux » analysait en février dernier Simon Minkowski, consultant en intelligence stratégique et ancien officier français de renseignement en Afrique.
Véritable business, les 1500 pirates qui sévissent au large de la Somalie sont intégrés à des réseaux mafieux, qui récupèrent le gros des juteuses rançons. On parle de 5 millions d’euros par navire retenu et un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros. Sur l'ensemble des mers du monde, les pirates ont pris en otage 495 marins, en ont tué 7 et blessé 39 en 2011. A eux seuls, les pirates somaliens ont capturé 361 otages. Le rapport indique par ailleurs que les pirates se montrent de plus en plus audacieux, n’hésitant pas à prendre la mer dans des conditions météorologiques difficiles.
Une somalisation des réponses à la piraterie
Leur équipement s’est également perfectionné, et le recours à des fusils d’assaut et à des lances roquettes de plus en plus fréquent. Les attaques au large de l’Afrique de l’Ouest sont également en hausse. 12 pétroliers ont ainsi été attaqués au large du Bénin en 2011, zone épargnée par les actes de piraterie en 2010. Les côtes du Nigeria demeurent également une des zones les plus touchées. La zone la plus dangereuse demeure le golfe d’Aden, traversé annuellement par plus de 20 000 navires. Pottengal Mukundan, directeur du Centre de suivi de la piraterie du BMI, s’était récemment alarmé de l’augmentation du nombre d’actes de piraterie dans l’Océan indien. Ce dernier avait notamment suggéré que le paiement par les armateurs de rançons à des montants toujours plus élevés encourageait la multiplication des attaques.
Véritable casse-tête juridique, la répression de la piraterie a posé et pose toujours des difficultés adaptations du droit de la Mer, notamment dans le cadre somalien : « Lorsqu’ils se réfugiaient dans les eaux somaliennes, les pirates disposaient en quelque sorte d’un sanctuaire. Le pays ne pouvait pas matériellement effectuer d’opérations de police ou de régulation dans ses propres eaux territoriales. Les pirates venaient donc s’y réfugier, une fois leurs forfaits commis, pour rester à l’abri des arraisonnements des navires croisant au large de la Somalie et donc des éventuelles poursuites » expliquait Nicolas Perez, Membre de de la Direction des Affaires Juridiques du Ministère de la Défense lors d’une conférence sur le sujet.
Face à ces difficultés, l’Onu a annoncé le 21 juin la création de tribunaux spécialisés en Somalie pour juger les auteurs d'actes de piraterie, comme l’avait proposé Jack Lang, qui dans un rapport sur la piraterie évoquait une « somalisation des réponses » pour partir à l’abordage de la piraterie.
Véritable casse-tête juridique, la répression de la piraterie a posé et pose toujours des difficultés adaptations du droit de la Mer, notamment dans le cadre somalien : « Lorsqu’ils se réfugiaient dans les eaux somaliennes, les pirates disposaient en quelque sorte d’un sanctuaire. Le pays ne pouvait pas matériellement effectuer d’opérations de police ou de régulation dans ses propres eaux territoriales. Les pirates venaient donc s’y réfugier, une fois leurs forfaits commis, pour rester à l’abri des arraisonnements des navires croisant au large de la Somalie et donc des éventuelles poursuites » expliquait Nicolas Perez, Membre de de la Direction des Affaires Juridiques du Ministère de la Défense lors d’une conférence sur le sujet.
Face à ces difficultés, l’Onu a annoncé le 21 juin la création de tribunaux spécialisés en Somalie pour juger les auteurs d'actes de piraterie, comme l’avait proposé Jack Lang, qui dans un rapport sur la piraterie évoquait une « somalisation des réponses » pour partir à l’abordage de la piraterie.
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