Ces chefs d'entreprise qui ont investi avec succès dans les activités maritimes, comme dans le textile, les réseaux ou le numérique, portent haut les couleurs de Dinard et de Saint-Malo.
1 Roland Beaumanoir, l'homme qui valait 1 milliard. Le plus discret des empereurs du prêt-à-porter approche la barre du milliard d'euros de chiffre d'affaires, avec 6 enseignes créées ou rachetées (Morgan, La City, Cache-Cache, Bonobo, Patrice Bréal, Scottage) et un réseau de 2 000 magasins. Son secret ? Un renouvellement rapide des collections et une logistique performante. Ayant appris le métier dès l'adolescence dans le magasin paternel, il est très attaché à sa ville natale, où il est devenu propriétaire du club de foot.
2 Michel Menny, le tisseur de réseaux électriques et humains. PDG de Seifel, Michel Menny n'a jamais eu besoin de faire de la publicité pour développer son entreprise, qui prévoit un chiffre d'affaires de 46 millions d'euros en 2011 pour son site de Saint-Malo. Et pour cause : Seifel fabrique des armoires et des coffrets électriques dotés de connectique pour de grandes entreprises de réseaux comme Orange, la SNCF, Vinci, EDF et GDF. Durant ses loisirs, ce diplômé de l'Insead s'implique dans le réseau Si tous les ports du monde, fondé à Saint-Malo, qui encourage les échanges culturels et économiques entre villes portuaires.3 Benoît Clavurier, le constructeur de la Royale. Heureusement qu'il y a les Edar ! Grâce aux 4 engins de débarquement amphibies rapides commandés par la Délégation générale à l'armement, le directeur de la Socarenam lisse jusqu'à la fin de 2011 le plan de charge de ce chantier naval malouin qui emploie une quarantaine de personnes dans les périodes fastes. Ensuite, la Socarenam devrait se lancer dans la construction de bateaux destinés à desservir des destinations touristiques ou des plates-formes pétrolières.
4 Éric Lequertier, le paysagiste qui donne de l'âme aux jardins. "Créer un jardin, c'est insuffler une âme à ce qui ne serait autrement qu'un extrait de nature." Telle est la devise d'Eric Lequertier, spécialisé dans la conception de jardins haut de gamme. Cet architecte paysagiste s'est diversifié dans l'entretien de jardins, la création de piscines et d'espaces de relaxation. Il propose aussi des potagers et limite l'emploi de produits phytosanitaires. Ses idées séduisent de riches particuliers et des sociétés comme Beaumanoir et les Thermes marins de Saint-Malo. Moyennant quoi, la PME d'Eric Lequertier affiche un chiffre d'affaires en croissance de 16 % en 2010, à 4,2 millions d'euros.
5 Jean-Luc Griffon, le corsaire caboteur. Directeur de la compagnie Corsaire, reprise en 2003, Jean-Luc Griffon a repositionné l'entreprise dans le tourisme côtier, avec notamment une croisière très prisée autour du cap Fréhel. Corsaire dispose de 6 bateaux pour opérer sur une dizaine de liaisons régulières en haute saison. L'entreprise table sur une croissance de 8 à 10 % de son trafic en 2011, sous le double effet d'une météo favorable et des incertitudes géopolitiques qui favorisent un report de clientèle vers la Bretagne.
6 Jacques Videment, le dernier à desservir les îles Anglo-Normandes. Ce Malouin est à la tête de la filiale française du Groupe Condor Ferries, le seul transporteur à desservir les îles Anglo-Normandes depuis Saint-Malo. En 2010, la compagnie a transporté 440 000 passagers, contre 411 000 l'année précédente, avec 3 fast-ferries, des bateaux sur lesquels cohabitent trois cultures : française, britannique et îlienne.
7 Jorge Boucas, l'industriel du chauffage au bois. Diplômé de Polytechnique, Jorge Boucas a commencé dans le conseil, avant d'installer des chaufferies à la biomasse en Europe et au Brésil. Il crée en 2006 NextEnergies, qui conçoit et exploite des centrales de production d'énergie thermique ou de cogénération (énergie thermique et électricité) fonctionnant avec des sous-produits de la filière bois. Les industriels, sommés de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, sont séduits. En 2011, NextEnergies prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 11 millions d'euros.
8 Serge Raulic, le pro de la thalasso, de Saint-Malo à Vladivostok. Ancien adjoint de Louison Bobet à Quiberon, Serge Raulic rachète en 1981 le Grand Hôtel des Thermes de Saint-Malo, qu'il développe en misant sur la qualité des soins sans négliger pour autant l'hôtellerie et la restauration. En 2011, l'établissement prévoit une hausse de 10 % de son chiffre d'affaires, à 40 millions d'euros. Serge Raulic et son fils Olivier, nommé directeur général, exportent leur recette du succès en vendant leur savoir-faire (ingénierie et formation du personnel) de Nouméa à Vladivostok
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