Interview Virginie Dias, responsable du trafic roulier du port de Montoir, dit tout l'intérêt de l'autoroute de la mer
« Sud ouest ». Pourquoi les ports de Saint-Nazaire et de Gijón ont-ils été choisis comme autoroute de la mer ?
Virginie Dias. Les États français et espagnol se sont réunis et ont formé un Sieg (service d'intérêt économique général) qui a lancé un appel à projets. Parmi les candidats, c'est GLDA (Groupe Louis Dreyfus Armateurs) qui a porté la candidature Montoir-Gijón. La pertinence d'un service compétitif, en termes de temps par rapport à la route, a été retenue. La ligne droite sur le golfe de Gascogne a remporté la mise, avec un investissement des deux États de 30 millions d'euros sur quatre ans. L'aide européenne qui s'y ajoute, sur la même durée, est de 4,2 millions d'euros.
Quels aménagements ont dû être faits à Montoir ?
Il s'agit de travaux commencés en décembre 2009 pour mettre à disposition le poste roulier avec son ponton. Celui-ci a représenté 75 % des investissements, qui se sont élevés à 21 millions d'euros, dans le cadre des plans de relance portuaires. Pour la mise en place de l'accueil de ce service, le port était dans l'obligation de mettre en place une ZAR (zone d'accès restreint), soit un périmètre totalement imperméable du navire à la sortie des véhicules. L'élargissement des voies d'accès et les constructions de la gare maritime et d'un poste de contrôle font partie des aménagements. Les travaux ont été livrés comme prévu en mai 2010, pour un lancement de l'autoroute le 16 septembre.
Ici, vous aviez déjà l'expérience du transport de véhicules par voie maritime ?
Tout à fait. Cela a démarré en 1975. Le groupe Citroën utilise Montoir en point d'entrée pour ses véhicules qui sont fabriqués à Vigo. Le trafic entre la ville espagnole et Rennes est régulier pour ce qui concerne voitures neuves et pièces détachées. Airbus, qui est également installé sur le port, utilise le ponton. Un navire et une barge font une escale par semaine pour acheminer les pièces d'assemblage vers Toulouse.
Les camions sur les bateaux, cela existe déjà. En quoi la voie Montoir-Gijón est-elle novatrice ?
On savait que pour lever le marché il fallait accompagner l'armateur pendant quelque temps. Il est nécessaire de laisser le temps de la réflexion aux transporteurs pour qu'ils changent leurs schémas logistiques. Les aides publiques sont nécessaires pour permettre de pérenniser le service. Ce qui est nouveau, c'est que les États ont décidé d'essayer de trouver une solution pour décongestionner les routes transpyrénéennes (9 000 poids lourds passent tous les jours par Biriatou) et privilégier cette voie maritime, qui est naturelle. Unique aussi est le fait que ce tracé par mer est parallèle à celui par la route.
Comment se montre-t-on attractif pour amener les poids lourds sur le bateau ?
En tant que port, nous proposons juste les infrastructures. L'incitation passe par une qualité de service, un délai de livraison quasiment identique à celui par la route et, bien sûr, un coût attractif (lire ci-contre). Entre Madrid et Paris, par exemple, on met une trentaine d'heures - avec les temps de repos des chauffeurs - par voie terrestre. C'est sensiblement le même délai quand on utilise Montoir-Gijón.
« Sud ouest ». Pourquoi les ports de Saint-Nazaire et de Gijón ont-ils été choisis comme autoroute de la mer ?
Virginie Dias. Les États français et espagnol se sont réunis et ont formé un Sieg (service d'intérêt économique général) qui a lancé un appel à projets. Parmi les candidats, c'est GLDA (Groupe Louis Dreyfus Armateurs) qui a porté la candidature Montoir-Gijón. La pertinence d'un service compétitif, en termes de temps par rapport à la route, a été retenue. La ligne droite sur le golfe de Gascogne a remporté la mise, avec un investissement des deux États de 30 millions d'euros sur quatre ans. L'aide européenne qui s'y ajoute, sur la même durée, est de 4,2 millions d'euros.
Quels aménagements ont dû être faits à Montoir ?
Il s'agit de travaux commencés en décembre 2009 pour mettre à disposition le poste roulier avec son ponton. Celui-ci a représenté 75 % des investissements, qui se sont élevés à 21 millions d'euros, dans le cadre des plans de relance portuaires. Pour la mise en place de l'accueil de ce service, le port était dans l'obligation de mettre en place une ZAR (zone d'accès restreint), soit un périmètre totalement imperméable du navire à la sortie des véhicules. L'élargissement des voies d'accès et les constructions de la gare maritime et d'un poste de contrôle font partie des aménagements. Les travaux ont été livrés comme prévu en mai 2010, pour un lancement de l'autoroute le 16 septembre.
Ici, vous aviez déjà l'expérience du transport de véhicules par voie maritime ?
Tout à fait. Cela a démarré en 1975. Le groupe Citroën utilise Montoir en point d'entrée pour ses véhicules qui sont fabriqués à Vigo. Le trafic entre la ville espagnole et Rennes est régulier pour ce qui concerne voitures neuves et pièces détachées. Airbus, qui est également installé sur le port, utilise le ponton. Un navire et une barge font une escale par semaine pour acheminer les pièces d'assemblage vers Toulouse.
Les camions sur les bateaux, cela existe déjà. En quoi la voie Montoir-Gijón est-elle novatrice ?
On savait que pour lever le marché il fallait accompagner l'armateur pendant quelque temps. Il est nécessaire de laisser le temps de la réflexion aux transporteurs pour qu'ils changent leurs schémas logistiques. Les aides publiques sont nécessaires pour permettre de pérenniser le service. Ce qui est nouveau, c'est que les États ont décidé d'essayer de trouver une solution pour décongestionner les routes transpyrénéennes (9 000 poids lourds passent tous les jours par Biriatou) et privilégier cette voie maritime, qui est naturelle. Unique aussi est le fait que ce tracé par mer est parallèle à celui par la route.
Comment se montre-t-on attractif pour amener les poids lourds sur le bateau ?
En tant que port, nous proposons juste les infrastructures. L'incitation passe par une qualité de service, un délai de livraison quasiment identique à celui par la route et, bien sûr, un coût attractif (lire ci-contre). Entre Madrid et Paris, par exemple, on met une trentaine d'heures - avec les temps de repos des chauffeurs - par voie terrestre. C'est sensiblement le même délai quand on utilise Montoir-Gijón.
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