Accéder au contenu principal

Les fragilités de l'économie marocaine -9-

9- Foncier : où trouver les milliers d'hectares mobilisables pour les plans sectoriels programmés ?

Emergence, Rawaj, Plan Maroc Vert, Stratégie nationale de la logistique, Villes sans bidonvilles…Depuis cinq ans, le Maroc vit au rythme des plans sectoriels qui nécessiteront des milliards de DH et, surtout, des milliers d’hectares. Les 23 plateformes industrielles intégrées (P2I) prévues dans le pacte Emergence mobiliseront quelque 3 000 hectares. Les futures zones logistiques nécessiteront, elles, 3 300 ha. Quant au plan Rawaj, pour la modernisation du commerce, il table sur le développement de zones d’activités commerciales sur une assiette foncière totale de 500 ha. A tout cela, il faut ajouter les grands chantiers d’infrastructures et, bien sûr, le plus gros consommateur de foncier qu’est le logement. Rien que pour le programme des logements à 140 000 DH, ce sont 3 800 ha à mobiliser et le compte est loin d’être bon, sans compter les programmes Villes sans bidonvilles et les 8 200 ha des projets de nouvelles villes. Conséquence, les réserves foncières s’épuisent particulièrement en zones urbaines où on en a le plus besoin. Mais, paradoxalement, ce n’est pas à cause de leur rareté mais plus de la difficulté à mobiliser du foncier apuré et prêt à l’emploi.


C’est que le foncier au Maroc souffre en fait de deux problèmes : la faible couverture par l’immatriculation foncière (à peine 25%) et la diversité des régimes dont certains sont compliqués (terres habous, terres guich, terres collectives…) ne permettent pas la mobilisation rapide pour les besoins des investisseurs et des grands projets. L’idée qui consiste à créer une agence foncière nationale dont le rôle serait de faciliter la mobilisation du foncier est séduisante, mais en attendant, plusieurs investissements restent lettre morte faute de terrain

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La capacité d'une chaine logistique: Etude de cas et Solution

L'usine principale de mise en bouteilles de la société J&R Softdrinks a une capacité de 80000 litres par jour et marche 7j/7j. Les bouteilles utilisées sont les bouteilles 750 ml standards. Elles sont passées a une zone de conditionnement qui peut produire jusqu'à 20000 boites de 12 bouteilles chacune par jour. Ces boites sont ensuites transportées vers des les entrepôts par une compagnie de transport qui possède 8 camions, chacun de ces camions peut transporter 300 boite et faire jusqu'à 4 aller-retours par jour et durant 7j/7j. Il y a 2 entrepôts, chacun peut absorber 30000 boites par semaine. Une autre compagnie de transport qui possède suffisament de mini-camions se charge de livrer les boites au client final. Questions: Quelle est la capacité de cette chaine logistique? Que suggérez-vous pour améliorer sa performance? Solution: Nous avons l'information nécessaire pour calculer la capacité de 5 parties de cette chaine logistique: La produ

Classement des plus grosses fortunes professionnelles : où sont les transporteurs ?

grandes fortunes professionnelles de France. Parmi eux, une dizaine de dirigeants de groupes de transport routier de marchandises.   Comme en 2011, le patron du groupe de luxe LVMH, Bernard Arnault, trône tout en haut de la pyramide nationale avec une fortune professionnelle estimée par Challenge à 21,2 milliards d'euros (Md€). Son challenger est, comme en 2011, Gérard Mulliez et sa famille, à la tête du groupe de distribution Auchan (18 Md€ de fortune). Classement dans ce classement : celui des transporteurs. Norbert Dentressangle toujours en tête Pas de surprise, Norbert Dentressangle (3 Md€ de CA) et sa famille caracolent en tête des dirigeants du secteur avec une fortune professionnelle estimée à 340 millions d'euros (126ème de France). Au deuxième rang des transporteurs (129ème de France), on trouve Jean-Claude et Yves Forestier, propriétaires de Petit Forestier (455 M€ de CA) à 320 millions d'euros. Le spécialiste du transport nucléaire Daher (8

Transport maritime :Le port de Douala menacé de paralysie générale

Une autorisation d’exercer accordée à un second syndicat d’acconiers par le directeur général du Port autonome de Douala (Pad) à l’origine de vives tensions avec les dockers du syndicat existant. Plus de 15 navires bloqués ce samedi 3 septembre pendant 6 heures. Ce samedi 3 septembre 2011, près de 1 500 dockers du Groupement professionnel des acconiers du Cameroun (Gpac) en service au port autonome de Douala (Pad) ont observé un arrêt de travail d’environ 6 heures. Par conséquent, tous les navires à quai, 15, d’après Lin Dieudonné Onana Ndoh, le secrétaire général du Gpac, sont restés immobilisés pendant tout ce temps. Avec leur contenu. Il était impossible de faire la moindre manœuvre. Les membres de l’équipage, cloitrés à bord, sont restés impuissants face à cette invasion, qui a commencé le 29 août 2011, au quai n°2, vers les installations du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic). Ce jour-là, le navire poissonnier MW Frio Melchior, le premier du genre à être accos