7- L'économie ne crée plus suffisamment d'emplois et les diplômés souffrent plus que les autres.
A fin mars 2010, le taux de chômage s’établissait à 10%. Il accuse ce faisant une hausse de 0,6 point par rapport à la fin de 2009 et 0,4 point par rapport à la même période de l’exercice précédent (fin mars 2009). Une situation qui reflète la perte de vigueur du marché du travail marqué par un fléchissement des créations, d’un côté, et une reprise de l’offre de travail (+ 1% au lieu de - 0,2% au quatrième trimestre de 2009), de l’autre côté.
Comme toujours, ce sont les citadins qui sont affectés par cette remontée du chômage : 14,7 % au lieu de 14,1 % à la même période de l’année dernière ; le chômage en milieu rural étant resté pratiquement en stagnation de 4,6 % contre 4,7 % entre les deux périodes. Mais cette structure du chômage est en réalité quasiment la même depuis des années : un chômage urbain élevé et un chômage rural très faible. Et cette structure du chômage renseigne assez sur la caractéristique principale de l’emploi au Maroc : il est porté par le secteur primaire (agriculture, forêt et pêche) qui emploie, à lui seul, 40,6% des actifs occupés ; les secteurs tertiaire (services, commerce, administration) et secondaire (BTP, industrie, énergie et mines) assurant respectivement 37,6 % et 21,8 % des emplois occupés. La seconde caractéristique de l’emploi, qui découle directement de la première et qui relativise la baisse tendancielle du niveau du chômage, a trait à la qualité des emplois occupés. Les statistiques livrées par les enquêtes du Plan sur ce phénomène sont assez édifiantes : 23,6% des actifs occupés en 2009 travaillent sans percevoir de rémunération et 17% seulement sont affiliés à un système de sécurité sociale.
Si on ajoute à cela les 10% de la population active qui perçoivent une faible rémunération ou occupent un poste inférieur à leur qualification, la stagnation du salariat autour de 45% des actifs occupés et, à un degré moindre, la persistance du travail des enfants de moins de 15 ans (210 000 selon le HCP), on comprend alors pourquoi ce sont les moins diplômés ou pas diplômés du tout qui s’insèrent plus facilement dans le marché du travail. Plus globalement, l’économie a créé trop peu d’emplois pérennes au cours des cinq dernières années et ils sont de mauvaise qualité.
A fin mars 2010, le taux de chômage s’établissait à 10%. Il accuse ce faisant une hausse de 0,6 point par rapport à la fin de 2009 et 0,4 point par rapport à la même période de l’exercice précédent (fin mars 2009). Une situation qui reflète la perte de vigueur du marché du travail marqué par un fléchissement des créations, d’un côté, et une reprise de l’offre de travail (+ 1% au lieu de - 0,2% au quatrième trimestre de 2009), de l’autre côté.
Comme toujours, ce sont les citadins qui sont affectés par cette remontée du chômage : 14,7 % au lieu de 14,1 % à la même période de l’année dernière ; le chômage en milieu rural étant resté pratiquement en stagnation de 4,6 % contre 4,7 % entre les deux périodes. Mais cette structure du chômage est en réalité quasiment la même depuis des années : un chômage urbain élevé et un chômage rural très faible. Et cette structure du chômage renseigne assez sur la caractéristique principale de l’emploi au Maroc : il est porté par le secteur primaire (agriculture, forêt et pêche) qui emploie, à lui seul, 40,6% des actifs occupés ; les secteurs tertiaire (services, commerce, administration) et secondaire (BTP, industrie, énergie et mines) assurant respectivement 37,6 % et 21,8 % des emplois occupés. La seconde caractéristique de l’emploi, qui découle directement de la première et qui relativise la baisse tendancielle du niveau du chômage, a trait à la qualité des emplois occupés. Les statistiques livrées par les enquêtes du Plan sur ce phénomène sont assez édifiantes : 23,6% des actifs occupés en 2009 travaillent sans percevoir de rémunération et 17% seulement sont affiliés à un système de sécurité sociale.
Si on ajoute à cela les 10% de la population active qui perçoivent une faible rémunération ou occupent un poste inférieur à leur qualification, la stagnation du salariat autour de 45% des actifs occupés et, à un degré moindre, la persistance du travail des enfants de moins de 15 ans (210 000 selon le HCP), on comprend alors pourquoi ce sont les moins diplômés ou pas diplômés du tout qui s’insèrent plus facilement dans le marché du travail. Plus globalement, l’économie a créé trop peu d’emplois pérennes au cours des cinq dernières années et ils sont de mauvaise qualité.
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