6- Investissements directs étrangers : encore très irréguliers.
Le rapport 2010 sur l’investissement dans le monde dont la teneur vient d’être rendue publique par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) le confirme : les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc évoluent de manière défavorable depuis deux ans. En 2009, ils ont totalisé 1,33 milliard de dollars, soit 11,3 milliards de DH (un dollar pour 8,5 DH), en chute de 46,5 % par rapport à 2008. Les données communiquées par l’organisme onusien sont certes en décalage avec celle de l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) qui fait état d’un volume de 20,3 milliards de DH, en 2009, en baisse de 27 %, mais le problème reste le même. Depuis deux ans, la tendance est à la baisse. Et, plus grave, le Royaume pointe au 12e rang sur le continent, derrière des voisins et concurrents directs comme la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte, selon le classement de la CNUCED. Il est avéré que la plupart des devanciers doivent leur place à leurs ressources énergétiques (gaz, pétrole), mais le Maroc, vu ses ambitions au niveau régional et continental, est loin de se montrer plus accueillant. Depuis 2000, l’évolution des IDE a été très irrégulière. Ils ont été davantage dopés par les privatisations - Maroc Télécom et Régie des tabacs, en particulier-, l’ouverture du secteur des télécommunications à la concurrence, le tourisme et l’immobilier, que par des opérations dans les secteurs industriels. La priorité est donc de montrer et prouver que le pays a d’autres opportunités à offrir aux investisseurs. L’enjeu est de taille, parce qu’au regard du niveau de l’épargne intérieure, l’investissement étranger, même s’il ne constitue pas la panacée, est plus que nécessaire pour donner un coup de pouce à la croissance. Les pouvoirs publics semblent saisir la donne, et le plan Emergence de même que la Vision 2010 et la 2020 en préparation participe à cette volonté d’attirer beaucoup plus d’investissement. Mais il ne faudra pas que la stratégie se limite à l’aménagement de sites d’accueil et aux encouragements fiscaux qui ne font plus tellement la différence, de nos jours. Le pays a encore à faire pour réduire les lourdeurs administratives, former des compétences et surtout améliorer le fonctionnement de la justice dont se plaignent encore beaucoup d’opérateurs.
Le rapport 2010 sur l’investissement dans le monde dont la teneur vient d’être rendue publique par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) le confirme : les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc évoluent de manière défavorable depuis deux ans. En 2009, ils ont totalisé 1,33 milliard de dollars, soit 11,3 milliards de DH (un dollar pour 8,5 DH), en chute de 46,5 % par rapport à 2008. Les données communiquées par l’organisme onusien sont certes en décalage avec celle de l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) qui fait état d’un volume de 20,3 milliards de DH, en 2009, en baisse de 27 %, mais le problème reste le même. Depuis deux ans, la tendance est à la baisse. Et, plus grave, le Royaume pointe au 12e rang sur le continent, derrière des voisins et concurrents directs comme la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte, selon le classement de la CNUCED. Il est avéré que la plupart des devanciers doivent leur place à leurs ressources énergétiques (gaz, pétrole), mais le Maroc, vu ses ambitions au niveau régional et continental, est loin de se montrer plus accueillant. Depuis 2000, l’évolution des IDE a été très irrégulière. Ils ont été davantage dopés par les privatisations - Maroc Télécom et Régie des tabacs, en particulier-, l’ouverture du secteur des télécommunications à la concurrence, le tourisme et l’immobilier, que par des opérations dans les secteurs industriels. La priorité est donc de montrer et prouver que le pays a d’autres opportunités à offrir aux investisseurs. L’enjeu est de taille, parce qu’au regard du niveau de l’épargne intérieure, l’investissement étranger, même s’il ne constitue pas la panacée, est plus que nécessaire pour donner un coup de pouce à la croissance. Les pouvoirs publics semblent saisir la donne, et le plan Emergence de même que la Vision 2010 et la 2020 en préparation participe à cette volonté d’attirer beaucoup plus d’investissement. Mais il ne faudra pas que la stratégie se limite à l’aménagement de sites d’accueil et aux encouragements fiscaux qui ne font plus tellement la différence, de nos jours. Le pays a encore à faire pour réduire les lourdeurs administratives, former des compétences et surtout améliorer le fonctionnement de la justice dont se plaignent encore beaucoup d’opérateurs.
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