4- Compensation : le piège des matières premières.
Entre 1999 et 2009, le Maroc a déboursé 115 milliards de DH au titre de la compensation des hydrocarbures (pétrole, GPL) et des produits de première nécessité, soit une moyenne de 10,45 milliards de DH par année pour une politique sociale non ciblée dont profitent aussi bien les pauvres que les riches et même l’industrie et l’agriculture, puisque ces derniers utilisent le gaz butane subventionné pour leurs besoins de production. Mais le Maroc peut-il se permettre de telles dépenses sachant que ces dernières sont appelées à croître considérablement. Peut-il se permettre de supporter, comme en 2008, une subvention de 110 DH par bouteille de gaz butane vendue sur le marché à 40 DH ?
Depuis 2003, en fait, le système de compensation dont la philosophie est de couvrir la hausse des prix de produits de première nécessité par les gains sur d’autres produits s’est transformé en soutien aux prix tout court. L’enveloppe dédiée aux subventions a ainsi crû de 5 milliards de DH en 2003, à 32 milliards en 2008, sous l’effet de la hausse des cours du pétrole et du gaz. Cette année encore, et à fin juillet déjà, l’enveloppe annuelle dédiée au soutien de prix des hydrocarbures a été consommée et c’est une rallonge de 10 milliards de DH environ qui serait nécessaire pour continuer jusqu’à la fin de l’exercice en cours. Ce sont donc 24 milliards de DH qui seront très probablement déboursés.
Une situation qui deviendra intenable à moyen terme car les cours du pétrole semblent s’installer dans un cours durablement élevé en raison de la demande des pays asiatiques et, dans le même temps, l’Etat n’est pas prêt de connaître un excédent budgétaire comme en 2007 et 2008. La réforme est urgente et sera douloureuse. Mais a-t-on vraiment le choix ?
Entre 1999 et 2009, le Maroc a déboursé 115 milliards de DH au titre de la compensation des hydrocarbures (pétrole, GPL) et des produits de première nécessité, soit une moyenne de 10,45 milliards de DH par année pour une politique sociale non ciblée dont profitent aussi bien les pauvres que les riches et même l’industrie et l’agriculture, puisque ces derniers utilisent le gaz butane subventionné pour leurs besoins de production. Mais le Maroc peut-il se permettre de telles dépenses sachant que ces dernières sont appelées à croître considérablement. Peut-il se permettre de supporter, comme en 2008, une subvention de 110 DH par bouteille de gaz butane vendue sur le marché à 40 DH ?
Depuis 2003, en fait, le système de compensation dont la philosophie est de couvrir la hausse des prix de produits de première nécessité par les gains sur d’autres produits s’est transformé en soutien aux prix tout court. L’enveloppe dédiée aux subventions a ainsi crû de 5 milliards de DH en 2003, à 32 milliards en 2008, sous l’effet de la hausse des cours du pétrole et du gaz. Cette année encore, et à fin juillet déjà, l’enveloppe annuelle dédiée au soutien de prix des hydrocarbures a été consommée et c’est une rallonge de 10 milliards de DH environ qui serait nécessaire pour continuer jusqu’à la fin de l’exercice en cours. Ce sont donc 24 milliards de DH qui seront très probablement déboursés.
Une situation qui deviendra intenable à moyen terme car les cours du pétrole semblent s’installer dans un cours durablement élevé en raison de la demande des pays asiatiques et, dans le même temps, l’Etat n’est pas prêt de connaître un excédent budgétaire comme en 2007 et 2008. La réforme est urgente et sera douloureuse. Mais a-t-on vraiment le choix ?
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