32 plateformes à aménager d’ici cinq ans
3.300 ha prêts à être mobilisés, assure le ministre
A la présentation de l’ambitieux plan stratégique de développement de la logistique, Karim Ghellab avait prévenu: l’agenda est tendu car, tout en étant une stratégie à long terme, celle-ci comprend un plan d’action sur 5 ans assorti de plans sectoriels. Cela nous oblige à accélérer, justifie le ministre du Transport et de l’Equipement. Pas de temps à perdre, explique le ministre. Même dans la première année, on a placé des objectifs très concrets: création de l’Agence marocaine pour le développement de la logistique, signature des contrats-programmes sectoriels d’application, mise en place de l’observatoire de la compétitivité logistique et lancement de la zone d’activité de Zenata.
L’objectif est d’améliorer la compétitivité de l’économie. La réduction des coûts logistiques du Maroc, avec une baisse du poids des coûts logistiques/PIB de 20% actuellement à 15% à l’horizon 2015, à travers une gestion optimisée, sécurisée et massifiée des flux de marchandises.
L’accélération de la croissance du PIB par l’augmentation de la valeur ajoutée induite par la baisse des coûts logistiques, notamment à travers l’émergence d’un secteur logistique intégré et des plateformes de services performantes considérées comme de véritables centres de concentration et de création de valeur ajoutée logistique (une valeur ajoutée additionnelle de 15 à 20 milliards de dirhams). La contribution du secteur logistique au développement durable du pays, à travers la réduction des nuisances, notamment avec la baisse du nombre de tonnes/kilomètres de 30%, et la réduction des émissions CO2 de 35% à l’horizon 2015.
· Un nouveau contrat pour le transport routier
En plus de la poursuite de la réforme du secteur du transport et de l’amélioration de ses services, il est apparu nécessaire de donner une impulsion réelle au secteur des services logistiques à travers une nouvelle stratégie basée sur un partenariat fort et efficace avec le secteur privé. En effet, la logistique présente aujourd’hui une nouvelle priorité stratégique pour parachever le processus de renforcement de la compétitivité de l’économie marocaine dans les secteurs de l’équipement et des transports. Une situation qui a poussé l’Etat à élaborer une stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique. Cette dernière vise à apporter des réponses nécessaires au développement du secteur et des solutions adéquates aux problèmes de gestion des flux de marchandises. Elle permet aussi de répondre aux besoins logistiques de différentes stratégies sectorielles lancées ou en cours de mise en œuvre au niveau national, telles que le plan Maroc Vert, le Pacte national pour l’émergence industrielle, le plan Rawaj… L’optimisation et la massification des flux logistiques, principaux objectifs de la stratégie, reposent sur la mise en place d’un réseau de plateformes logistiques pour le dégroupage de marchandises. Véritables centres de valeur ajoutée logistique à proximité des opérateurs économiques et des consommateurs, ces sites serviront pour la canalisation et la concentration des flux nécessaires au développement d’une offre de services à forte valeur ajoutée. L’Etat a prévue pour cette opération une superficie de 3.300 ha dont 2.080 à l’horizon 2015, et ce pour concrétiser le schéma national des Zones logistiques multi-flux (ZLMF).
· Distribution nationale
Dans le cadre de l’accompagnement de la croissance de la distribution moderne et de la rationalisation des circuits de la distribution traditionnelle, un réseau de plateformes spécialisées sera développé au profit de la grande distribution, des opérateurs industriels et commerciaux. Une superficie de 720 ha à l’horizon 2015 et 1.338 ha à l’horizon 2030, sera dédiée à une plateforme de type «distribution et sous-traitance logistique». Ce réseau de 20 plateformes sera développé dans les grandes agglomérations urbaines et à proximité des plateformes conteneurs, notamment avec 8 structures concentrées à Casablanca, et le reste réparti entre Tanger, Rabat, Marrakech, Meknès, Fès, Agadir, Oujda, Kénitra, Khouribga, El Jadida, Laâyoune et Dakhla.
· Textile et artisanat
Le besoin grandissant d’accompagnement de la compétitivité des exportations marocaines dans les deux secteurs, en termes de coûts et de délais, a poussé l’Etat à développer des plateformes logistiques de distribution et de sous-traitance dédiées au textile et à l’artisanat. Ces dernières se spécialiseront dans le groupage des exportations, et le stockage des matières premières ainsi que la distribution sur le marché national, particulièrement au niveau de Casablanca, Tanger-Tétouan, Fès-Meknès, Marrakech et Rabat-Kénitra.
· Flux agricoles
Sur le plan agricole, le programme en coordination avec le plan Maroc Vert prévoit de mettre en place un accompagnement logistique de l’amont productif à travers le développement au sein des agropôles de plateformes logistiques réparties sur la quasi-totalité des régions marocaines, dédiées à la distribution et l’agro-commercialisation. Ces dernières offriront des infrastructures (stockage, capacités importantes d’entrepôts frigorifiques…), et de nombreux services, tels que la manutention, le contrôle qualité, et contribueront à la réduction et l’homogénéisation des coûts de commercialisation, ainsi que la continuité de la chaîne de froid, et le respect des conditions d’hygiène.
· Céréales
Toujours dans le même cadre, une plateforme céréalière sera mise en place. Les nouveaux silos du stockage seront étendus sur une superficie de 30 ha et 15 ha aux horizons respectivement de 2015 et 2030 à proximité des ports d’importation, des principaux bassins de production et de consommation. Ils vont permettre une capacité globale de stockage de 15 millions de tonnes. Une trentaine de plateformes seront implantées à Casablanca, Fès, Khouribga, Meknès, Marrakech, Tanger, Agadir et d’autres villes. Le plan s’est également focalisé sur la sécurisation de l’approvisionnement des bassins de production en intrants et l’optimisation de la collecte à proximité des bassins et des coopératives.
· Biens industriels
La compétitivité des exportations de biens industriels représente un enjeu majeur, eu égard aux ambitions du royaume pour le développement du secteur. Dans ce cadre, une logistique intégrée en amont et en aval répondants aux meilleurs standards internationaux, est un impératif pour maintenir une certaine compétitivité industrielle. De ce fait, l’Etat s’est engagé à mettre en place des plateformes logistiques au sein des plates-formes industrielles intégrées prévues par le Pacte national d’émergence industrielle, à soutenir le développement de logisticiens de type «intégrateurs de services logistiques- freight forwarders» et à améliorer la fréquence de groupage vers l’Europe.
· Matériaux de construction
Dans le souci d’amélioration des chaînes d’approvisionnement des chantiers de construction, un réseau de plateformes spécialisées dans les activités liées aux matériaux de construction sera positionné de manière ciblée sur le territoire national, à proximité des foyers de croissance urbaine. Le développement de ces structures est prévu sur une superficie de 540 ha à l’horizon 2015 et 780 à l’horizon 2030 au niveau de Casablanca, Tanger, Marrakech, Agadir, Oujda, Fès, Khouribga, Settat, Laâyoune , et d’autres villes. Le déplacement des entrepôts des centres villes vers les nouvelles plateformes de matériaux de construction fait aussi partie de la stratégie.
· Conteneurs import et export
Le plan d’action issu de la nouvelle stratégie logistique prévoit la mise en place d’un réseau de plateformes de services logistiques conteneurs, favorisant la massification des flux par l’utilisation du transport ferroviaire, ainsi que la réduction des impacts du flux en termes de congestion et de pollution. Ces plateformes vont être reparties dans les principaux bassins de consommation à travers, le développement, à l’horizon de 2015, de 5 plateformes positionnées sur Casablanca, Tanger, Marrakech, Fès-Meknès et Oujda. Le plan envisage aussi la mobilisation d’une assiette foncière cible totale de 405 ha à l’horizon 2030, dont 250 ha à l’horizon 2015, et la mise en œuvre, avec les collectivités locales concernées de mesures de régulation de la circulation des camions porte-conteneurs au sein des centres urbains.
· Flux énergétiques
L’hydrocarbure est un autre secteur dont la logistique doit être améliorée, vu les enjeux qu’il présente dans l’économie nationale en tant que principale source énergétique. Parmi les actions prévues, une attention sera accordée à l’amélioration des capacités de stockage en réponse au potentiel croissant de la demande, à la mise en place de mécanisme de financement des stations-services permettant d’optimiser les livraisons, et à l’encouragement des acteurs du secteur à la systématisation des livraisons totales.
3.300 ha prêts à être mobilisés, assure le ministre
A la présentation de l’ambitieux plan stratégique de développement de la logistique, Karim Ghellab avait prévenu: l’agenda est tendu car, tout en étant une stratégie à long terme, celle-ci comprend un plan d’action sur 5 ans assorti de plans sectoriels. Cela nous oblige à accélérer, justifie le ministre du Transport et de l’Equipement. Pas de temps à perdre, explique le ministre. Même dans la première année, on a placé des objectifs très concrets: création de l’Agence marocaine pour le développement de la logistique, signature des contrats-programmes sectoriels d’application, mise en place de l’observatoire de la compétitivité logistique et lancement de la zone d’activité de Zenata.
L’objectif est d’améliorer la compétitivité de l’économie. La réduction des coûts logistiques du Maroc, avec une baisse du poids des coûts logistiques/PIB de 20% actuellement à 15% à l’horizon 2015, à travers une gestion optimisée, sécurisée et massifiée des flux de marchandises.
L’accélération de la croissance du PIB par l’augmentation de la valeur ajoutée induite par la baisse des coûts logistiques, notamment à travers l’émergence d’un secteur logistique intégré et des plateformes de services performantes considérées comme de véritables centres de concentration et de création de valeur ajoutée logistique (une valeur ajoutée additionnelle de 15 à 20 milliards de dirhams). La contribution du secteur logistique au développement durable du pays, à travers la réduction des nuisances, notamment avec la baisse du nombre de tonnes/kilomètres de 30%, et la réduction des émissions CO2 de 35% à l’horizon 2015.
· Un nouveau contrat pour le transport routier
En plus de la poursuite de la réforme du secteur du transport et de l’amélioration de ses services, il est apparu nécessaire de donner une impulsion réelle au secteur des services logistiques à travers une nouvelle stratégie basée sur un partenariat fort et efficace avec le secteur privé. En effet, la logistique présente aujourd’hui une nouvelle priorité stratégique pour parachever le processus de renforcement de la compétitivité de l’économie marocaine dans les secteurs de l’équipement et des transports. Une situation qui a poussé l’Etat à élaborer une stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique. Cette dernière vise à apporter des réponses nécessaires au développement du secteur et des solutions adéquates aux problèmes de gestion des flux de marchandises. Elle permet aussi de répondre aux besoins logistiques de différentes stratégies sectorielles lancées ou en cours de mise en œuvre au niveau national, telles que le plan Maroc Vert, le Pacte national pour l’émergence industrielle, le plan Rawaj… L’optimisation et la massification des flux logistiques, principaux objectifs de la stratégie, reposent sur la mise en place d’un réseau de plateformes logistiques pour le dégroupage de marchandises. Véritables centres de valeur ajoutée logistique à proximité des opérateurs économiques et des consommateurs, ces sites serviront pour la canalisation et la concentration des flux nécessaires au développement d’une offre de services à forte valeur ajoutée. L’Etat a prévue pour cette opération une superficie de 3.300 ha dont 2.080 à l’horizon 2015, et ce pour concrétiser le schéma national des Zones logistiques multi-flux (ZLMF).
· Distribution nationale
Dans le cadre de l’accompagnement de la croissance de la distribution moderne et de la rationalisation des circuits de la distribution traditionnelle, un réseau de plateformes spécialisées sera développé au profit de la grande distribution, des opérateurs industriels et commerciaux. Une superficie de 720 ha à l’horizon 2015 et 1.338 ha à l’horizon 2030, sera dédiée à une plateforme de type «distribution et sous-traitance logistique». Ce réseau de 20 plateformes sera développé dans les grandes agglomérations urbaines et à proximité des plateformes conteneurs, notamment avec 8 structures concentrées à Casablanca, et le reste réparti entre Tanger, Rabat, Marrakech, Meknès, Fès, Agadir, Oujda, Kénitra, Khouribga, El Jadida, Laâyoune et Dakhla.
· Textile et artisanat
Le besoin grandissant d’accompagnement de la compétitivité des exportations marocaines dans les deux secteurs, en termes de coûts et de délais, a poussé l’Etat à développer des plateformes logistiques de distribution et de sous-traitance dédiées au textile et à l’artisanat. Ces dernières se spécialiseront dans le groupage des exportations, et le stockage des matières premières ainsi que la distribution sur le marché national, particulièrement au niveau de Casablanca, Tanger-Tétouan, Fès-Meknès, Marrakech et Rabat-Kénitra.
· Flux agricoles
Sur le plan agricole, le programme en coordination avec le plan Maroc Vert prévoit de mettre en place un accompagnement logistique de l’amont productif à travers le développement au sein des agropôles de plateformes logistiques réparties sur la quasi-totalité des régions marocaines, dédiées à la distribution et l’agro-commercialisation. Ces dernières offriront des infrastructures (stockage, capacités importantes d’entrepôts frigorifiques…), et de nombreux services, tels que la manutention, le contrôle qualité, et contribueront à la réduction et l’homogénéisation des coûts de commercialisation, ainsi que la continuité de la chaîne de froid, et le respect des conditions d’hygiène.
· Céréales
Toujours dans le même cadre, une plateforme céréalière sera mise en place. Les nouveaux silos du stockage seront étendus sur une superficie de 30 ha et 15 ha aux horizons respectivement de 2015 et 2030 à proximité des ports d’importation, des principaux bassins de production et de consommation. Ils vont permettre une capacité globale de stockage de 15 millions de tonnes. Une trentaine de plateformes seront implantées à Casablanca, Fès, Khouribga, Meknès, Marrakech, Tanger, Agadir et d’autres villes. Le plan s’est également focalisé sur la sécurisation de l’approvisionnement des bassins de production en intrants et l’optimisation de la collecte à proximité des bassins et des coopératives.
· Biens industriels
La compétitivité des exportations de biens industriels représente un enjeu majeur, eu égard aux ambitions du royaume pour le développement du secteur. Dans ce cadre, une logistique intégrée en amont et en aval répondants aux meilleurs standards internationaux, est un impératif pour maintenir une certaine compétitivité industrielle. De ce fait, l’Etat s’est engagé à mettre en place des plateformes logistiques au sein des plates-formes industrielles intégrées prévues par le Pacte national d’émergence industrielle, à soutenir le développement de logisticiens de type «intégrateurs de services logistiques- freight forwarders» et à améliorer la fréquence de groupage vers l’Europe.
· Matériaux de construction
Dans le souci d’amélioration des chaînes d’approvisionnement des chantiers de construction, un réseau de plateformes spécialisées dans les activités liées aux matériaux de construction sera positionné de manière ciblée sur le territoire national, à proximité des foyers de croissance urbaine. Le développement de ces structures est prévu sur une superficie de 540 ha à l’horizon 2015 et 780 à l’horizon 2030 au niveau de Casablanca, Tanger, Marrakech, Agadir, Oujda, Fès, Khouribga, Settat, Laâyoune , et d’autres villes. Le déplacement des entrepôts des centres villes vers les nouvelles plateformes de matériaux de construction fait aussi partie de la stratégie.
· Conteneurs import et export
Le plan d’action issu de la nouvelle stratégie logistique prévoit la mise en place d’un réseau de plateformes de services logistiques conteneurs, favorisant la massification des flux par l’utilisation du transport ferroviaire, ainsi que la réduction des impacts du flux en termes de congestion et de pollution. Ces plateformes vont être reparties dans les principaux bassins de consommation à travers, le développement, à l’horizon de 2015, de 5 plateformes positionnées sur Casablanca, Tanger, Marrakech, Fès-Meknès et Oujda. Le plan envisage aussi la mobilisation d’une assiette foncière cible totale de 405 ha à l’horizon 2030, dont 250 ha à l’horizon 2015, et la mise en œuvre, avec les collectivités locales concernées de mesures de régulation de la circulation des camions porte-conteneurs au sein des centres urbains.
· Flux énergétiques
L’hydrocarbure est un autre secteur dont la logistique doit être améliorée, vu les enjeux qu’il présente dans l’économie nationale en tant que principale source énergétique. Parmi les actions prévues, une attention sera accordée à l’amélioration des capacités de stockage en réponse au potentiel croissant de la demande, à la mise en place de mécanisme de financement des stations-services permettant d’optimiser les livraisons, et à l’encouragement des acteurs du secteur à la systématisation des livraisons totales.
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