Le Maroc a adopté dans sa démarche de
planification l'approche par projet, porteuse d'impulsions aux villes du pays.
Le recours à cette approche répond à une démarche de recomposition urbaine. En
le domaine, la ville d'El-Jadida voit son développement s'inscrire dans cette
problématique. Pour les pouvoirs publics, il s'agit d'avoir l'ambition de
recomposer la ville, de la remettre en ordre et partant de recréer sa
lisibilité. Soit. Située dans un contexte géoéconomique favorable, El-Jadida
offre des atouts pour constituer un pôle d'excellence à rayonnement
international. Le nouveau port de pêche conforte l'ouverture de la ville sur
l'Atlantique et renforce les infrastructures de la région Doukkala-Abda dans la
perspective d'en faire une plate-forme maritime et commerciale importante.
Autrement dit, la rénovation du port de la capitale des Doukkala-Abda est en
mesure de prôner un développement durable et intégré. L'objectif est double : parvenir à une véritable globalisation de la politique de la ville à partir de contextes locaux et sortir des démarches sectorielles qui ont prévalu jusqu'à date d'aujourd'hui. Ce qui démontre que les autorités ont décidé d'aller vers une requalification des agglomérations et, partant, intégrer l'impératif de l'ouverture de la ville sur l'extérieur dans les processus de mondialisation et de compétitivité internationale. Ainsi, le port rénové répond aux exigences internationales. Disposant d'une halle moderne répondant aux normes d'hygiène mondiales permettant aux mareyeurs de conditionner leurs produits dans d'excellentes conditions, les mesures de sécurité portuaires ont été renforcées par la création de trois zones. Une zone technique restreinte pour sécuriser le débarquement et les transactions commerciales, une zone réservée aux professionnels exerçant dans le port et une zone publique regroupant les administrations. Outre son positionnement géographique, l'aménagement de ce port s'ajoute aux autres atouts dont dispose la province, dont sa proximité avec un axe autoroutier qui relie la ville aux centres de commercialisation et de consommation. De ce constat, le rayonnement de la ville d'El-Jadida montre bel et bien le reflet de son influence économique aux différents niveaux d'organisations de l'espace géographique, du local au régional, voire international. Dès lors, l'accessibilité en matière portuaire peut être considérée comme un marqueur du rayonnement. La mise en évidence d'une relation entre l'accessibilité et le trafic portuaire contribue à étayer cette hypothèse. D'ailleurs, avec les nouveaux aménagements, le port intégrera le périmètre urbain qui s'attend à une hausse du nombre de bateaux qui débarquent et à une augmentation des recettes fiscales de la commune, a déclaré le délégué provincial de la pêche des Doukkala-Abda à l'agence MAP. L'amélioration des compétences des ressources humaines du secteur n'est pas en reste. Celle-ci est également programmée à travers la création d'un espace de formation dans lequel des actions d'alphabétisation et de sensibilisation seront menées par le département de tutelle. Il est clair que les travaux effectués sur cette partie de la façade atlantique constituent un point de départ de la mobilisation et de la relance de la région afin de favoriser sa réussite économique. La rénovation du port, dont les coûts d'investissements s'élèvent globalement à 60 millions de dirhams, a bien pour objectif d'appuyer le développement fondé sur les avantages comparés et les atouts d'El-Jadida en tant que ville portuaire, en misant à moyen terme sur le secteur de la logistique. Pour rappel, le projet, dont les travaux d'aménagement avaient été lancés par S.M. le Roi Mohammed VI en octobre 2008, tire son importance de l'existence dans la région de près de 5 400 professionnels de la mer dont 75 % sont des pêcheurs artisans. Ces derniers opèrent sur 15 020 unités de pêche dont 90 % sont constituées de flottilles artisanales, indique la MAP. La fonctionnalité portuaire d'interface fera du port d'El-Jadida une porte d'entrée dans un réseau global. Son évolution devra mettre en évidence l'importance des fonctions d'articulation et la pérennité de sa localisation dans l'espace. Dans cet objectif, le Centre d'investissement de la ville met les bouchées doubles pour créer un environnement favorable aux opérateurs économiques, signale le responsable de cet établissement, Mohamed Zouhair, à la MAP. Avec sa zone industrielle d'une superficie de 117 ha entièrement équipée et le parc industriel de Jorf Lasfar (500 ha), destiné aux industries lourdes, El-Jadida offre une grande attractivité pour les projets d'investissements d'envergure. | |
Par Latifa Cherkaoui | LE MATIN |
grandes fortunes professionnelles de France. Parmi eux, une dizaine de dirigeants de groupes de transport routier de marchandises. Comme en 2011, le patron du groupe de luxe LVMH, Bernard Arnault, trône tout en haut de la pyramide nationale avec une fortune professionnelle estimée par Challenge à 21,2 milliards d'euros (Md€). Son challenger est, comme en 2011, Gérard Mulliez et sa famille, à la tête du groupe de distribution Auchan (18 Md€ de fortune). Classement dans ce classement : celui des transporteurs. Norbert Dentressangle toujours en tête Pas de surprise, Norbert Dentressangle (3 Md€ de CA) et sa famille caracolent en tête des dirigeants du secteur avec une fortune professionnelle estimée à 340 millions d'euros (126ème de France). Au deuxième rang des transporteurs (129ème de France), on trouve Jean-Claude et Yves Forestier, propriétaires de Petit Forestier (455 M€ de CA) à 320 millions d'euros. Le spécialiste du transport nucléaire Daher (8...
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